Les cultures maraîchères sous pivot se comportent bien à Djdiouia (au nord) où la culture de la pomme de terre, dont le rendement a atteint les 200 quintaux à l’hectare, est promise à un bel avenir, a-t-on appris auprès de la Direction des services agricoles (DSA). La superficie consacrée à ce type de tubercule, appartenant à la famille des solanacées, s’étale sur une centaine d’hectares au titre de la saison agricole 2018-2019, dont 12 hectares pour la pomme de terre de saison et 90 ha pour celle d’arrière-saison, a-t-on indiqué. La superficie consacrée à la pomme de terre reste, cependant, «très faible» au vu des résultats probants enregistrés à l’essai de cette culture introduite depuis les années 2000 dans la wilaya de Relizane, a expliqué, le responsable des statistiques et du suivi de la production à la DSA. Cette faible superficie consacrée à la pomme de terre se justifie par les appréhensions des agriculteurs à s’orienter vers cette activité, après des expériences ratées durant les saisons précédentes pour l’écoulement de leur production et donc de rentabilité, préférant plutôt investir dans les cultures céréalières (blé dur, maïs, orge) et les cultures spéculatives (pastèque, melon) dont la récolte est beaucoup plus facile à commercialiser, et à moindre coût, précise le même responsable. La région de Djdiouia constitue une zone favorable à la production de ce type de légumes compte tenu de l’existence d’un climat favorable, de l’abondance de l’eau et un sol léger propice, a souligné notre interlocuteur, en estimant que les variétés cultivées sous pivot dans cette zone, précisément les variétés Désirée, Paméla et Elite, ont une bonne qualité gustative et un calibrage intéressant. La variété Désirée est devenue un symbole de fierté des agriculteurs de la région, autant que les agrumes, la menthe et l’horticulture, a-t-il ajouté. Le rendement moyen obtenu dans cette région, riche en ressources hydriques, de 33 tonnes/ha, est jugé «satisfaisant», comparativement à d’autres zones de la wilaya, selon le même responsable, précisant que cela explique pourquoi la zone de Djdiouia détient 90% de la superficie consacrée à la culture maraîchère. Les agriculteurs de Relizane pâtissent, néanmoins, d’un déficit d’encadrement en matière de techniques modernes de culture, ainsi que l’absence d’un circuit de commercialisation de leurs produits, a-t-il fait savoir. Pour cela, les services agricoles s’attèlent à vulgariser les techniques modernes de culture et proposent, en collaboration avec les différents instituts de formation spécialisés dans les différentes filières agricoles, des cycles de formation de courte durée au profit des agriculteurs de la région. Pas moins de 300 agriculteurs ont subi une formation dans une filière agricole de leur choix en 2018, selon un bilan d’activité de la DSA de Relizane. n