Le bilan établi par l’inspection du travail pour l’année qui vient de s’écouler fait état de 843 employeurs publics et privés contrôlés. Un travail de terrain qui a permis de constater que plus de 800 travailleurs ne sont pas déclarés auprès des organismes sociaux. Selon la même source, ces infractions se sont soldées par l’établissement de 661 procès-verbaux transmis aux différents tribunaux de la wilaya. L’autre entorse faite à la législation du travail a été celle du recrutement d’employés sans passer par le canal obligatoire de l’Agence locale de l’Anem. En effet, selon le bilan de l’inspection régionale du travail, sur 22 891 travailleurs recrutés, moins de 200 ont présenté le bulletin d’inscription auprès de l’Agence, «ce qui constitue une infraction punie par la loi», indique-t-on auprès de l’inspection régionale du travail. D’autres manquements à la réglementation relative aux droits des travailleurs ont également été relevés par les inspecteurs du travail, comme la médecine du travail à laquelle certains travailleurs n’ont pas accès, l’hygiène et la sécurité en milieu professionnel ou encore les « disparités constatées en matière de bénéfice des travailleurs de bas salaires aux œuvres sociales ». Dans un autre registre, l’inspection du travail locale a recensé 235 travailleurs non déclarés à la Sécurité sociale, exerçant dans des entreprises privées, ajoutant que les brigades mixtes Inspection du travail-Cnas ont recensé 82 travailleurs non déclarés. L’inspection du travail a effectué, par ailleurs, 6 884 visites sur le terrain, en 2018, enregistrant 1 377 infractions assorties de P-V et 4 509 mises en demeure, a fait savoir la même source. Soulignant que la plupart des infractions relevées concernent l’emploi direct sans passer par l’Agence nationale de l’emploi, le manque de sécurité et le non-respect des conditions de travail, en plus du recours à la main d’œuvre étrangère.