Par Bouzid Chalabi
«Les assises sur la relance industrielle, qui viennent de se tenir tout récemment, sont une réponse à la feuille de route que s’est tracée le gouvernement Aïmene Benabderrahmane sur instruction du chef de l’Etat», indique le docteur Sifi Ghreib, Président-Directeur général du Groupement Algerian Corporate Universities (GACU).
Ce dernier, qui s’exprimait lors du Forum Economie d’El Moudjahid, hier, estime à propos de cette feuille de route : «C’est tout un challenge qu’il faudra réussir et sur lequel je reste optimiste.» A l’entame de son intervention, le PDG du GACU a exposé les principaux leviers de relance proposés par les 4 ateliers organisés lors de la Conférence nationale sur la relance de l’économie nationale, qui s’est tenue du 11 au 13 décembre à Alger. Il s’est dit convaincu que les recommandations des ateliers vont être suivies d’effet sur le terrain, «car il s’agira de tirer les leçons du passé et non pas tomber dans le scénario de défaut», a-t-il averti. Et de lâcher dans ce sens : «Aujourd’hui, nous sommes dans un carrefour où c’est à nous de choisir la bonne direction.» Toujours dans ce même ordre d’idées, le conférencier estime que «l’objectif primordial sera d’atteindre une croissance rapide de notre économie par le biais du plein essor des PME et industries, dont les activités peuvent facilement devenir performantes. Et surtout de conforter la relation entreprises-universités». Sur ce dernier volet le PDG a cité quelques exemples de réussite. «C’est pour cela que cette option mérite une plus grande attention». Arguant dans ce sens qu’«il faudra surtout que les universités, les centres de recherches, les centres techniques, avec les donneurs d’ordres et les sous-traitants travaillent ensemble sur un ou plusieurs projets communs».
Revenant sur les recommandations exprimées lors des ateliers suscités, il a avancé : «Elles vont certainement faire l’objet d’une mise en œuvre dans presque leur totalité dès lors où une grande majorité de contraintes ont été levées sur insistance du Président de la République». Et de rappeler au passage : «Seulement le tiers des actions inscrites dans les recommandations de la Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle, tenue en août 2020, a été réalisé.» Le PDG a par ailleurs mis l’accent sur l’intérêt de parfaire le système financier «car c’est l’un des préalables pour arriver à relancer notre industrie». L’invité du Forum s’est aussi prononcé sur l’intérêt de développer le volume des exportations hors hydrocarbures. «Certes il y a une certaine dynamique à l’export depuis quelques mois, mais cela reste très insuffisant d’autant plus que l’on peut faire mieux dans la mesure où il existe de gros secteurs d’activités qui peuvent facilement et dans un temps très court percer dans ce sens, comme dans la sidérurgie et l’agroalimentaire, par exemple», a rapporté le docteur Sifi Ghreib.
Interrogé sur le foncier industriel, qui reste l’une des grandes entraves à l’investissement, il dira en substance :
«La création de l’Agence nationale du foncier industriel, par l’entremise de son fonctionnement digital, va rendre le délai de traitement des dossiers des demandes très rapides et surtout de manière transparente.» A la question si ladite conférence va être suivie d’effet dans l’immédiat, le conférencier dira : «Elle va avant tout permettre de consolider un certain nombre de recommandations qui ont été émises par les différents participants.» Et de conclure par cette approche : «Il s’agira donc de synthétiser les avis prononcés pour pouvoir élaborer un plan d’action et d’une feuille de route claire.»