L’Algérie est au début d’un processus qui devrait conduire à une «refondation» de l’Etat et de ses institutions sur «des bases saines» et à un «redressement» économique, social et culturel. L’affirmation du Président de la République vient à un moment crucial de l’évolution de la crise politique. La volonté de changement exprimée par les Algériens, depuis presque une année, pourrait bien se matérialiser au travers de cette volonté de redressement exprimée par les hautes autorités de l’Etat. Il est évident que l’Algérie ne pourrait se permettre de continuer «d’évoluer» selon des normes éculées. Des réflexes qui ont mené le pays à l’impasse politique et économique actuelle. Le chantier reste néanmoins immense. Il est, en effet, plus difficile de s’attaquer aux mentalités qui bloquent des quatre fers l’évolution d’un pays aux capacités formidables. Le pays est aujourd’hui face à une urgence, celle de se hisser à un niveau à la mesure de son histoire et de ses potentialités. Il faudrait désormais construire cette Algérie nouvelle, celle qui garantit une place à tous et non celle qui exclut. Le pays a, en effet, plus que jamais besoin de renouveau qui ferait à juste titre renaître l’espoir pour un avenir meilleur. Les Algériens sont en demande pressante d’un pays qui fonctionne. C’est la volonté manifeste d’un peuple particulièrement fatigué de voir leur pays éternellement en situation de panne.
L’Algérie est plus que jamais à la recherche d’une reconstruction sur de nouvelles bases, chose que la société appelle aujourd’hui de tous ses vœux. Les manifestations populaires dans la rue sont bien l’expression d’un changement qu’il faudrait immédiatement prendre en charge. Un changement qui en appelle un autre, en parallèle, au niveau des structures de l’Etat, de ses institutions et de la manière de fonctionner.
Aujourd’hui, les intentions, manifestées d’une façon catégorique, pourraient à l’évidence constituer une chance. Si la volonté politique est de mise.