PAR NAZIM BRAHIMI
Sans échéances électorales, les partis politiques mettent les bouchées doubles sur la préparation de leurs congrès, des rendez-vous organiques dont l’ordre du jour est incontestablement dominé par la succession ou pas dans leurs directions.
Après donc le Parti des travailleurs (PT) qui a tenu, fin mars, son congrès marqué par la reconduction de Louisa Hanoune au poste de secrétaire générale, c’est au tour d’autres partis de se projeter dans une échéance organique similaire.
C’est le cas du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui semble être sur la dernière ligne droite en matière de préparation de son congrès, dont le point principal à l’ordre du jour est la succession de Mohcine Belabbas, qui a préféré se retirer de ce poste après l’avoir occupé pendant dix ans (2012-2022).
Prévu les 3 et 4 juin prochain, le congrès du RCD compte déjà un prétendant au poste de président du parti avec l’ancien député et responsable de la communication, Atmane Mazouz, qui a fait acte de candidature en ce début du mois d’avril. «Vous êtes nombreuses et nombreux parmi le collectif militant et l’encadrement du parti, dans mon entourage et parmi les sympathisants, à m’inviter à postuler à la présidence du RCD. J’ai longuement réfléchi à une mission aussi lourde. Ma conviction me dicte de ne pas fuir ma responsabilité pour être utile en ces moments difficiles mais décisifs pour notre pays. Je me porte candidat pour la présidence du RCD», a-t-il indiqué dans une lettre aux militants.
Après l’annonce de M. Mazouz et à moins de deux mois de l’échéance organique, aucune autre candidature n’a été présentée, laissant planer le scénario d’un seul prétendant pour prendre les destinées du parti alors que des indiscrétions au sein du RCD n’écartent pas une «évolution» dans les semaines à venir.
L’autre formation politique qui prépare également son congrès est celle de Soufiane Djilali, Jil Jadid, fondée en 2011 et agréée en 2012. Après avoir tenu, le 25 février 2017, son premier congrès ordinaire et adopté son projet de société, Jil Jadid tiendra les 24 et 25 juin son deuxième congrès, qui reconduira, selon toute vraisemblance, Soufiane Djilali à la tête du parti.
Chez le FFS, si la date de la tenue de son 6e congrès est désormais connue, après le choix de l’Instance présidentielle de le programmer pour le mois de septembre prochain, il n’en demeure pas moins que son déroulement se fera sous le poids de la crise interne qui le traverse depuis la mort de son fondateur. «Au plan organique, et dans le prolongement de la décision de la convocation du 6e congrès ordinaire le 22 mars 2021, l’instance présidentielle, conformément à ses prérogatives statutaires et réglementaires, fixe la date du 6e congrès ordinaire du parti pour les journées des 29, 30 septembre et 1er octobre 2022», a annoncé jeudi dernier Hakim Belahcel au nom de l’IP.
Le même responsable a relevé, par la même occasion, que «l’instance présidentielle instruit le premier secrétaire national et l’ensemble des instances nationales et locales du parti à redoubler d’efforts, afin de réunir toutes les conditions pour la réussite de ces assises».
Il a indiqué que la direction du parti œuvre à «ouvrir les portes à toutes celles et tous ceux qui partagent nos valeurs politiques et éthiques et qui aspirent à porter avec nous l’héritage historique légué par feu Hocine Aït Ahmed, Ali Mecili et plusieurs générations de militantes et de militants». n