«Pour une intégration sans condition !», ont écrit sur des affichettes et scandé des enseignants vacataires, qui étaient une vingtaine à tenir un rassemblement de protestation devant le siège de l’Académie de Tizi Ouzou. Ils demandent à ce qu’il soit mis fin à leur calvaire en accédant à un poste stable et fixe d’autant plus, protestent-ils, que «la durée de recrutement de certains remonte entre trois et sept ans et qu’ils sont tous universitaires avec diplôme de licence ou Master2». Demandant d’être intégrés dans leur poste actuel en tant que permanents, les protestataires s’estiment lésés et victimes d’une démarche de «deux poids et deux mesures» adoptée à leur égard par l’administration, arguant du fait qu’il y a une discrimination dans l’intégration des fonctionnaires vacataires. «Certains assurant comme nous des vacations au niveau de différentes administrations publiques ont fini par être intégrés et titularisés dans leurs postes respectifs par la Fonction publique sans qu’ils soient obligés de passer par la case concours comme il est exigé de nous», protestent les enseignants vacataires contre la politique de recrutement du ministère de l’Education nationale qu’ils considèrent comme «volontariste et incohérente», lit-on dans une déclaration des protestataires. «Nous voulons le même traitement que tous les fonctionnaires vacataires parmi lesquels il y a même des enseignants qui ont été recrutés par le biais de l’Anem et qui n’ont pas été assujettis au passage d’un concours pour être intégrés dans leur poste», dénoncent-ils. Ils déplorent la dérobade de la tutelle au niveau local comme au niveau ministériel. «Si les responsables locaux qui nous ont reçus disent que le problème dépasse leur compétence, les services du ministère de l’Education nationale tergiversent et tardent à donner suite à nos doléances que nous leur avons soumises au mois de novembre dernier», nous dit un représentant des protestataires, pour qui le refus du ministère de l’Education nationale de les intégrer dans leurs postes respectifs est «un déni de leurs droits sociaux et professionnels», écrivent-ils dans une déclaration dont Reporters déteint une copie.