La situation au sein de la Fédération algérienne de handisport (FAH) ne cesse de s’envenimer entre le président de cette instance sportive, des athlètes internationaux et des entraîneurs. L’ambiance est tendue au point où les acteurs principaux, à savoir les coachs et les athlètes, menacent d’interrompre leur activité.

Même, l’éventualité de ne plus représenter le pays dans les manifestations sportives régionales, continentales et internationales serait envisageable.

 

En effet, huit entraîneurs nationaux et des athlètes internationaux déclarent ne plus pouvoir travailler dans les conditions actuelles qu’ils qualifient de « défavorables » les imputant au président de la FAH, M. Mohamed Hachefa. Les contestataires rappellent que depuis son intronisation en mars 2017 à la tête de la FAH, Mohamed Hachefa n’a toujours pas répondu favorablement à leurs doléances. Notamment celles qui concernent les différents stages de préparation. Le patron de la FAH prétexte ne pas avoir les moyens nécessaires pour satisfaire leurs demandes. Les athlètes internationaux veulent bien bénéficier des stages de préparation afin de participer à des compétitions régionales et internationales. Le but derrière ces regroupements sera de maintenir leur situation en haut niveau dans l’optique de réussir de bons résultats. Les athlètes expriment leur désarroi expliquant qu’ils ont « besoin de stages de préparation et des compétitions pour arracher des points au niveau de la Fédération internationale ». Un pointage important pour la présence lors deux Jeux paralympiques afin de participer au prochain Mondial 2019 et les Paralympiades de Tokyo 2020.

 

Une préparation perturbée
Du côté du président de la Fédération, il répond aux contestataires. Selon certains, il dit ne pas avoir les moyens pour leur assurer ce qu’ils demandent. Il avance qu’il n’y a pas d’échéances proches cette année 2018. Or, les athlètes estiment que s’ils ne participent pas à des meetings, à l’instar de celui de Dubaï prévu le 13 mars prochain outre les deux ou trois autres programmés pour la fin de cette année, cela risque de porter fortement préjudice. Comme conséquences, ils pourraient voir leurs classements respectifs revus à la baisse sur le plan mondial. Il y a aussi le risque d’être carrément éliminé pour les deux grandes échéances à savoir le Mondial et les Jeux paralympiques.

 

Des champions du monde délaissés
Des spécialistes estiment d’ailleurs que si les athlètes ne participeront pas à des meetings et manifestations sportives internationales cette année, les sacrifices consentis lors des deux années écoulées peuvent tomber à l’eau. Parmi ces athlètes, on citera bien les noms de  Kamel Kerdjena, Lahouari Bahlaz, Mohamed Berrahal, Abdelkader Baka et Fouad Baka, tous champions du monde et champions paralympiques. Ils sont environ une douzaine de sportifs à protester auprès du président de la fédération, Mohamed Hachefa. Ce qu’ils reprochent au patron de l’instance, c’est son incapacité de leur réunir les moyens qu’il faut pour qu’ils puissent prendre part à des stages de préparation de haut niveau, dans la perspective d’être au top à l’arrivée des échéances importantes.

 

Le MJS comme alternative
Pendant ce temps, le président de la fédération trouve des difficultés pour assumer ses fonctions. Il se montre, jusque-là, incapable d’attirer des partenaires et des sponsors pour se doter d’une manne financière suffisante afin de pouvoir mener à bien sa mission. Aux dernières nouvelles, des membres de l’Assemblée générale de la FAH devraient être reçus, aujourd’hui, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, dans la perspective de trouver une solution à leurs problèmes de préparation et de participation à des manifestations régionales, continentales et internationales pour mieux représenter le pays au prochain Championnats du monde et aux prochains Jeux paralympiques. Cela se passe à deux jours de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de handisports, prévue, samedi prochain à Souidania… S. B.