Par Hamid Bellagha
Il ne s’agit pas de savoir si Omicron est présent en Algérie, mais de se demander quand il le sera ? Car l’évidence voudrait que tout variant apparu sur un coin de la planète finit par se manifester, tôt ou tard, sur toutes les contrées.
Echaudés par les malheureuses expériences passées concernant le virus et ses variants, Delta étant celui qui a semé le plus de chaos dans les travées de nos hôpitaux, pour le moment, le Premier ministère voudrait, cette fois, anticiper face à la probable incursion d’Omicron en Algérie dans les toutes prochaines semaines.
Il est vrai que l’on constate une accalmie quant aux contaminations, moins de 200 par jour, mais, face à nous, il y a une Europe secouée actuellement par une 5e vague déferlante en nombre, même si les cas d’hospitalisation ne suivent pas le rythme des infections.
Comme «gouverner c’est prévoir», le département d’Aïmene Benabderrahmane ne voit qu’une seule façon de se prémunir d’une possible 4e vague, hausser le ton et brandir une menace de restrictions sur certains aspects de la vie de tous les jours. D’ailleurs, le dispositif de protection et de prévention vient d’être reconduit pour dix jours, tout en recommandant aux citoyens de se réapproprier les gestes barrières et les protocoles sanitaires d’usage.
Le Comité scientifique s’insurge, dans le même communiqué, contre l’abandon par la population de la vaccination, au moment où des millions de doses attendent un retroussement de manche salvateur. Ce même comité voudrait, en un premier temps, l’élargissement du pass sanitaire à d’autres espaces que les stades et les salles de fêtes, tout en haussant le ton, et brandissant carrément la menace d’une obligation vaccinale en épée de Damoclès, à l’issue de la parenthèse des dix jours annoncée et une envisageable installation d’Omicron au sein de notre système de santé.
Après donc une période où il a été fait appel à la citoyenneté des Algériens et comme aucun écho, ou presque, n’a été constaté, l’heure est sans doute de passer aux obligations, après les recommandations, estime-t-on du côté des pouvoirs publics. Il est à rappeler que plusieurs pays font déjà dans l’obligation vaccinale, de façon directe ou indirecte, et sont même passés à forcer leur population à se faire piquer par une troisième dose.
Il est à rappeler aussi, qu’en Algérie, le taux de vaccination est très bas même si on ne le compare qu’avec nos voisins immédiats. Il est à rappeler, également, qu’une dizaine de vaccins sont obligatoires sous nos cieux. Il est donc fortement recommandé d’en imposer un autre. Il y va de la santé de tous.