PAR NAZIM BRAHIMI
Après avoir présenté avant-hier, la Déclaration de politique générale du gouvernement, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane répondra aujourd’hui aux nombreuses questions des députés qui, tout en adhérant globalement, au contenu du document, ont plaidé une consolidation de la production nationale pendant que certains élus ont mis en avant l’urgence pour le gouvernement de freiner la hausse des prix des produits de base.
Et si l’ensemble des députés ont exprimé leur «satisfaction» quant aux chiffres livrés par le chef de l’Exécutif, d’autres parlementaires ont pointé des «disparités» en matière de développement local et dans la réalisation des infrastructures de base.
Des préoccupations auxquelles va répondre M. Benabderrahame aujourd’hui en séance plénière et qui servira de quitus pour son cabinet appelé à mettre à l’œuvre ses promesses et engagements afin de donner un prolongement dans la vie des citoyens aux indicateurs macro-économiques favorables affichés dans la déclaration de politique générale du gouvernement.
A cet effet et dans le volet social, le Premier ministre a fait savoir que le budget annuel affecté aux transferts sociaux a dépassé les 5.000 milliards DA, ce qui dénote «la détermination de l’Etat à préserver son caractère social», a-t-il dit.
«A fin août 2022, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 Mds USD, contre un déficit de 862 millions USD durant la même période de 2021», a indiqué le Premier ministre, rappelant que ce déficit avait atteint 10,6 Mds USD en 2020.
Mais il ne fait point de doute que la question du développement local a pris une place de lion dans les interrogations des députés.
«En dépit des résultats positifs accomplis dans plusieurs secteurs, il n’en demeure pas moins que certaines régions accusent toujours du retard, en raison de l’incapacité des responsables à se mettre au diapason des engagements», a déclaré le député indépendant, Hichem Chekhab, qui l’idée d’accorder «davantage d’intérêt aux deux secteurs de la Santé et de l’Education qui sont considérés comme la base de la concrétisation de la justice sociale». Pour sa part, le député indépendant, Djamel Ouzaghla, a mis en avant ce qu’il a qualifié de « la récession que connaissent certaines wilayas en matière de développement», regrettant que «des établissements éducatifs souffrent de l’absence de conditions de travail sans parler de la non-disponibilité des repas chauds pour les élèves scolarisés».