En mai dernier, l’équipe nationale de rugby devenait membre permanent de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), et ce, après l’avoir intégrée en mai 2019. Ce statut trouve explication dans l’évolution impressionnante depuis 2015, année de création de la Fédération algérienne de rugby (FAR). D’ailleurs, le quinze national est en lice pour décrocher une qualification historique en Coupe du Monde 2023 de la discipline qui se jouera en France (08 septembre – 28 octobre). Après avoir évincé le Sénégal dans le tournoi qualificatif, il faudra se défaire du Kenya aujourd’hui (18h) à Marseille.
Samedi dernier, l’EN a affiché sa détermination une grosse prestation contre les Sénégalais pour l’emporter sur le score net et sans appel de 35 à 12. Désormais, il reste la demi-finale et la finale de la Rugby Africa Cup 2022 dont le vainqueur sera qualifié au rendez-vous planétaire.
Progression exceptionnelle
Doucement mais sûrement, nos rugbymen marchent vers l’exploit. En se qualifiant au carré d’as, les camarades de Rémi Cardon, qui fait partie des binationaux majoritaire dans la sélection Dz, ont grappillé 8 rang dans le classement mondial passant de la 90e à la 82e place. «Pour une si jeune Fédération, née en 2015, être dans le Top 4 africain… C’est exceptionnel, c’est déjà une performance», note Ousmane Mané qui est aux commandes de notre sélection depuis 10 mois
Affronter le Kenya constituera un sacré défi puisqu’il s’agit d’un adversaire logé à la 32e marche de la hiérarchie internationale. Il faudra clairement élever le niveau et mettre beaucoup d’impact. D’ailleurs, c’est ce que recommande le coach de l’EN. Ce dernier estime que les Kenyans sont «très athlétiques». De plus, les «Simbas» renferment de nombreux spécialistes de rugby à VII dans leurs rangs.
Par ailleurs, Mané pense que «si on arrive à les tenir devant, à les priver de ballons, à être forts sur les bases, c’est-à-dire la touche et la mêlée, ça va être un autre match». Pour cela, il est clair que les Dz pourront compter sur l’appui du public attendu en masse au stade Pierre-Delort à Marseille. L’enjeu et la pression seront là. Il faudra faire preuve de maîtrise sur le plan psychologique compte tenu de l’enjeu.
Du bonus mais pas que…
Sur ce plan, Mané se veut rassurant au vu de la précédente sortie. «Ils avaient une certaine pression avant ce match, qu’ils attendaient depuis un an et dont tout le monde parlait en Algérie. Ils étaient crispés mais à présent, ils n’ont plus aucune pression pour celui contre le Kenya car ce n’est que du bonus», a-t-il indiqué non sans noter que le Kenya est «favori du fait de son expérience internationale».
De son côté, le capitaine des «Verts» Djamel Ouchène, pensionnaire de Périgueux (Fédérale 1), assure qu’ «à présent qu’on réalise un peu ce qui nous arrive, on a envie de plus et on se permet de rêver». C’est pour dire que lui et ses compatriotes comptent bien relever le défi et continuer à rêver en se hissant à la finale. Lors de l’éventuelle dernière étape, ils devraient affronter la Namibie (24e au ranking World Rugby) qui donnera la réplique au Zimbabwe (21h00) à Aix-en-Provence. Pour la finale, elle se jouera le 10 du mois en cours.