Par Feriel Nourine
Il a suffi que le conflit entre la Russie et l’Ukraine atteigne le terrain de la confrontation militaire pour que la planète entière laisse dégager les liens de proximité des pays qui la composent.
Une proximité qui se partage, toutefois, dans l’inconfort, voire dans la douleur, à travers les retombées socio-économiques d’une guerre qui n’est pourtant qu’à ses premiers jours. Lesquelles pourraient donc s’aggraver au cas où une solution diplomatique n’est pas trouvée à l’affrontement russo-ukranien.
A travers les sanctions prises contre la Russie par les Etats-Unis, les Européens et autres pays occidentaux coalisés contre Moscou, à travers aussi les menaces de nouvelles sanctions et, bien évidemment, l’effet boomerang qu’est déjà en train de subir, fatalement, la stratégie occidentale adoptée dans ce conflit, le monde redécouvre la puissance des Etats qui font constamment la guerre sans jamais la faire chez eux. Il redécouvre les intérêts extra-muros auxquels s’attachent sans la moindre concession ces mêmes Etats, qu’il s’agisse de richesses naturelles à forte plus-value économique, de régime politique ou d’autres motifs liés à la démocratie, la liberté, la culture et même les religions.
Tous les intérêts sont donc bons pour passer par la perception occidentale du bien et du mal et se transformer en motifs fallacieux qui autoriseraient une poignée de puissances à gouverner le monde en le cloisonnant dans leurs relations, de bon ou de mauvais voisinage, dans cette planète où la proximité n’est plus géographique. Où le scénario d’une troisième guerre mondiale est en déjà en train de se produire, dans sa version économique.
Il suffit de regarder simplement ce qui se passe sur l’espace commercial mondial pour s’en convaincre.