Le premier Conseil des ministres tenu, hier, sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, bien qu’il ait annoncé, dans son communiqué, l’engagement de l’Exécutif à concrétiser les promesses du chef de l’Etat réitérées à maintes reprises lors de sa campagne électorale – concernant une multiplicité de dossiers stratégiques dont la révision profonde de la Constitution et la redynamisation de l’économie nationale –, il y a lieu de mentionner un autre aspect important de ses engagements. Il s’agit de la place de la presse et des médias à propos desquels M. Tebboune avait promis la liberté d’expression dans le cadre du respect de l’éthique et de la déontologie de ce métier.
Dans le passage réservé à ce chapitre dans le communiqué du Conseil des ministres, il est noté que «le président de la République a exhorté le gouvernement à mettre à la disposition du secteur de l’information toutes les conditions à même de renforcer le professionnalisme de l’ensemble des médias et des journalistes, en leur donnant les moyens qui leur permettent d’exercer au mieux leur profession en toute responsabilité et en toute liberté. Une liberté qui s’exerce dans le cadre de la loi et de la déontologie». Il est fait également référence au «renforcement de la liberté d’expression, de la créativité et du rôle de la presse électronique».
Cette mention spéciale au secteur de la presse et des médias faite au premier Conseil des ministres renseigne, si besoin est, sur l’ampleur de la tâche qui attend le nouveau ministre de la Communication, Ammar Belhimer, installé avant-hier dans ses fonctions. Abstraction faite des moyens qu’il aura – ou n’aura pas – pour mener à bien sa feuille de route de «travailler avec l’ensemble des médias» et de «redonner un nouveau souffle au secteur», ce qui lui faudra d’abord établir, ce sont les liens de confiance à renouer avec la corporation.
C’est un aspect que l’on peut qualifier, sans se tromper, de fort important si l’on se réfère au nombre de promesses faites par ses prédécesseurs à ce poste et qui, en dépit des efforts qu’ils ont déployés, n’ont pas été en mesure de mener leur tâche à la mesure des promesses. Des promesses qui sont restées en attente pendant de nombreuses années.
Mais ce qu’on peut dire de l’actuel ministre, c’est qu’il a l’avantage d’avoir été lui-même journaliste, avec un riche parcours professionnel dans la presse et les médias entamé durant les années 1970. Cet atout dont il dispose fait qu’il a une connaissance parfaite du champ médiatique national et des différents acteurs qui y évoluent.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à son installation dans ses fonctions, au siège du ministère, M. Belhimer avait mis en avant sa «volonté de travailler avec l’ensemble des acteurs pour donner un nouveau souffle au secteur de la communication et trouver des solutions aux problèmes professionnels, matériels et organisationnels». Ceci dans le but de permettre, a-t-il dit, au secteur d’«accomplir sa noble mission de diffusion de l’information objective et d’être au diapason des exigences de l’heure et des développements que connait le pays».
Ainsi, l’intention de redonner un nouveau souffle au secteur de la communication y est et l’attention que M. Belhimer lui porte ne fait aucun doute, de même que l’impression qu’il donne d’avoir les coudées franches…