La dernière réunion du Conseil des ministres de dimanche 19 juin a abordé plusieurs volets liés au secteur de l’Education nationale qui continue de faire réagir diverses catégories de la société, notamment en cette période de fin d’année scolaire et les épreuves du baccalauréat de la session de juin 2022.

PAR NAZIM BRAHIMI
Il ressort des orientations du président de la République la volonté de revoir certains aspects notamment pédagogiques avec comme finalité d’améliorer les conditions d’enseignement aussi bien pour les enseignants que pour les apprenants. Les révisions qui demeurent encore au stade de la projection ne se feront pas, cependant, dans la précipitation, a recommandé à cette occasion le président Tebboune, qui semble privilégier la concertation et l’implication des experts en la matière.
«Concernant la révision des programmes éducatifs et du manuel scolaire, le Président de la République a réitéré sa détermination à revoir le texte de loi régissant la profession d’enseignant, en application de ses engagements en matière de réforme du système éducatif», est-il écrit dans le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres. La même source a indiqué que le chef de l’Etat a mis l’accent sur «la nécessité de réviser les programmes éducatifs en se référant à l’esprit pédagogique qui a permis la formation, depuis l’Indépendance, d’une élite dans diverses spécialités». Interdisant «formellement» la révision des programmes éducatifs durant l’année scolaire, M. Tebboune a plaidé, par la même occasion, pour le «lancement d’une révision selon des objectifs bien définis, reposant essentiellement sur les résultats de l’enseignement éducatif, tout en arrêtant un calendrier de deux ou trois ans au minimum pour la concrétisation de cette révision». Un calendrier de «deux ou trois ans au minimum» peut ainsi être compris comme l’échéance que prendrait la concrétisation de la révision souhaitée dont les contours ne sont pas encore arrêtés. En revanche, une indication annonce d’ores et déjà l’introduction prochaine de la langue anglaise dans le cycle primaire de l’éducation nationale «après une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes», selon les termes du communiqué du conseil des ministres.
Par ailleurs, le président a donné des instructions pour le lancement immédiat d’une large consultation entre les acteurs dans le secteur de l’éducation dans l’objectif d’aboutir à une vision unifiée sur le phénomène de la surcharge du cartable scolaire et à l’adopter. En tout état de cause, les orientations du Président sont annonciatrices de nouvelles mesures dès la rentrée prochaine, particulièrement, en ce qui concerne le cycle primaire, esquissées il y a une semaine par le ministre de l’Education. «Le ministère de l’Education nationale compte mettre en œuvre, dès la prochaine année scolaire, un système éducatif rentable, homogène et efficace, notamment dans le cycle primaire, qui est la base de l’enseignement…», avait affirmé M. Belabed, le dimanche 12 juin, en marge de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béchar. Il a indiqué aussi qu’un certain nombre de mesures concernant la mise en œuvre du système éducatif seront dévoilées dès la prochaine rentrée scolaire, à l’exemple de l’ajustement des programmes scolaires, l’allègement du poids des cartables, des méthodologies.
Il s’agira aussi, selon le ministre, du renforcement de la pratique de l’éducation physique au niveau du cycle primaire et l’introduction de la filière des arts dans l’enseignement secondaire, à savoir audiovisuel, cinéma, théâtre et arts plastiques. n