L’Algérie est dans une course contre la montre pour édifier une économie non rentière, qui permettrait d’améliorer les recettes du Trésor et de créer des emplois. La déclaration du Président de la République vient émettre un diagnostic sur une maladie en attente de médication. Une léthargie du fonctionnement de l’Etat qu’il faudrait vite changer. La prise de conscience est déjà une évolution considérable dans le sens de la construction, reste à attendre sur le terrain les effets d’une telle prise de conscience. Les hydrocarbures font perdurer cette liaison dangereuse qui n’aura finalement produit que paresse, oisiveté et autres situations de rente. Pourtant, les capacités du pays dans d’autres domaines et avec d’autres ressources sont telles que cette dépendance morbide au fioul en devient douloureuse. Les énergies renouvelables, véritable eldorado pour un pays à l’ensoleillement record, sont aujourd’hui prises en considération. Cela pourrait constituer le soubassement de la politique énergétique future. Reste à attendre les effets sur le terrain dans la perspective de la construction d’une nouvelle Algérie qui se doit d’être performante à la mesure des potentialités du pays. Les terres rares sont également un trésor pour l’Algérie qui en détiendrait 20% des réserves mondiales. Un atout considérable. Stratégiques pour les nouvelles technologies, ces terres rares pourraient permettre dans le futur un monopole sur des champs de développement divers. Il devient aujourd’hui évident que le rapport de compagnonnage avec les cours des marchés pétroliers, qui continuent toujours d’échapper à une quelconque stratégie locale, hypothèque le destin national. Démanteler le système rentier et mettre en place une politique énergétique nouvelle et non dépendante, en phase avec les nouvelles exigences, seraient les plus exaltants des objectifs. L’expérience humaine a montré que les peuples qui sont obligés de compter sur leurs capacités internes sont ceux qui réussissent leur développement.