Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a nommé, hier dimanche, Belaïd Mohand Oussaïd, dit aussi Mohamed Saïd, ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République. Avant d’occuper ses nouvelles responsabilités, l’intéressé a pris le soin d’abandonner sa charge de président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), un choix dont il avait déjà fait part en octobre 2019. Sa nomination indique une volonté du cabinet de M. Tebboune d’organiser, voire de «blinder», son service d’information et de communication. Elle indique également une manière de rompre avec son prédécesseur qui, dès son arrivée aux affaires, avait supprimé ce service, détestant, selon la réputation qu’il s’était faite pendant vingt ans de pouvoir, de communiquer avec la presse et les médias algériens – qu’il avait qualifiés de «masseuses de bain»- et se contentant, soit de s’adresser uniquement aux médias internationaux, soit de faire passer ses messages par les discours et les communiqués officiels. Le nouveau ministre conseiller et porte-parole de la présidence de la République a occupé plusieurs postes et responsabilités tout au long de sa carrière professionnelle. Il a débuté son parcours en tant que journaliste à la Télévision algérienne, Directeur général du quotidien Echaâb puis, directeur général de l’Agence Algérie Presse Service (APS), avant d’occuper le poste de directeur du Centre algérien de l’information et de la culture à Beyrouth (Liban). Il était également ambassadeur de l’Algérie au Bahreïn, avant d’assumer les postes de porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères et représentant de l’Algérie auprès de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), puis ministre de la Communication. Son arrivée au service de l’information et de la communication de la présidence de la République est à comprendre comme une suite logique au communiqué, publié avant-hier samedi par la direction de la presse et de la communication de la présidence de la République.
Dans ce document, il est indiqué que «l’information officielle est rendue publique à travers des communiqués de la Présidence de la République, publiés par l’Agence Algérie Presse Service (APS), et que toute information rapportée en dehors de ce canal est à classer dans la case de la propagande et la désinformation».
La Direction «affirme que les informations diffusées à travers tout média ou plateforme de communication au titre de scoop ou dans le but de faire accroire à l’opinion publique à une proximité de la source d’information, sans respect des lois de la République et des règles de la déontologie, exposeront leurs auteurs aux peines prévues par les lois de la République». Elle rappelle que «le président de la République, M. Abdelmajid Tebboune, avait annoncé la tenue de rencontres périodiques avec la presse pour expliquer la situation générale, requérant la pondération et la sérénité, pour répondre à toutes les questions de la presse». La direction de la presse et de la communication annonce, dans ce sens, «l’accréditation prochaine de journalistes de différents médias pour la couverture des activités présidentielles, sans distinction ou exclusion aucune». «La nouvelle République ne saurait être édifiée sans la concrétisation du principe de l’échelle des valeurs», conclut la même source.
En plus de Mohamed Saïd, Ali Benflis a officialisé, ce samedi, son départ de la direction de Talaie El Houriyet lors de la réunion du comité central de ce parti. L’ancien chef de gouvernement avait annoncé qu’il céderait sa place à la tête du parti à un jeune, après sa défaite à l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.