La guéguerre entre certaines parties dans l’entourage de l’équipe nationale et la Fédération algérienne de football (FAF) est devenue apparente. Des déclarations interposées et un conflit qui a impacté sur la préparation de la CAN-2021 et l’environnement de la sélection avec Djamel Belmadi. Ce dernier a tout fait pour protéger ses troupes. En vain. Réputé « proche» d’Amine Labdi, Manager général de l’EN, le sélectionneur devra désormais faire sans un allié qui l’a fortement handicapé ces derniers temps.
Par Mohamed Touileb
Le Manager général de l’équipe nationale, Amine Labdi, a déposé sa démission du poste. Ainsi, il devenait le premier acteur majeur de l’entourage de la sélection à faire les frais de l’élimination précoce de « Verts» de la CAN-2021. Celui qui est considéré par beaucoup comme bras-droit de Djamel Belmadi n’a pas franchement été retenu par ce dernier pour rester. Avec tout le vide qu’il pourrait laisser car il est réputé pour être une véritable boite noire du coach.
Un vestige de l’ère Zetchi
Il faut dire que Labdi était étroitement lié et allié au driver des « Fennecs». Mais l’orage camerounais n’a pas consolidé les rapports. Notamment avec les dernières sorties médiatiques juste avant et pendant la compétition signée Labdi. Des propos qui ont accentué les tensions dans l’entourage de la sélection. Une ambiance électrique de laquelle Belmadi se serait bien passé. En tout cas, ce qu’il faut savoir, c’est que, pendant longtemps, Labdi a eu les grâces du coach de l’EN. Il était l’ultime lien avec l’ère de Kheireddine Zetchi qui a vu « El-Khadra» triompher lors de la CAN-2019 en Egypte. Durant la gouvernance du prédécesseur de Charaf-Eddine Amara, l’atmosphère était propice pour le travail serein et efficace pour ce qui est de l’équipe nationale. Ce qui n’était plus le cas après l’évincement du propriétaire du Paradou AC.
Zetchi écarté du trône de la FAF, il restait Labdi que Belmadi considère comme « homme de confiance». Toutefois, le manager général a, depuis un moment, commencé à outrepasser ses fonctions. Labdi s’est notamment permis de faire une déclaration sur la série d’invincibilité d’ « El-Khadra» lors d’une émission sur la chaîne télé Ennahar TV.
Qui pour le remplacer ?
En outre, lors de la CAN-2021, il s’est permis de pointer du doigt l’arbitrage avant le décisif Guinée équatoriale – Algérie. En effet, il avait accusé un referee d’être partial avant même que la Commission d’arbitrage de la CAF ne se prononce sur la désignation. Cela a même accentué la scission au sein de la FAF sachant que l’actuel président de l’instance, Charaf-Eddine Amara, est intervenu pour faire des déclarations contradictoires sur ce sujet. Ces deux sorties étaient malvenues. Surtout la dernière parce que l’Algérie était déjà sous pression par son nul face à la Sierra Leone pour son entrée en matière.
Cette communication à charge et trop offensive aurait déplu à Belmadi qui a dû se rendre à l’évidence. Labdi porte sacrément préjudice à la sélection. De plus, le nettoyage décidé dans les hautes sphères a mis le nom du manager général sur la liste des têtes réclamées. Cette fois, le premier responsable de la barre technique Dz ne semble pas vouloir mettre son veto. En tout cas, il l’aurait bien fait valoir pour laisser Zetchi et il ne l’a pas fait. On l’imagine mal se battre pour Labdi qui n’a pas collectionné que les bons points ces derniers mois. Reste désormais à savoir qui lui succédera au poste. Une chose est sûre, Belmadi aura son mot à dire car il veut un collaborateur et un homme fiable. <