Par Nadir Kadi
Le tribunal d’Annaba s’est exprimé, dimanche, au sujet de «l’information» faisant état de poursuites judiciaires contre une mineure de 15 ans, au motif qu’elle aurait participé à un «regroupement non autorisé» à Annaba, en septembre 2020. Ainsi, en réponse à l’indignation soulevée sur les réseaux sociaux, d’autant que la majorité pénale est à 18 ans, le communiqué du Parquet fait savoir que la jeune fille, nommée Sirine Z., serait considérée par la justice uniquement comme «témoin» et non en tant qu’«accusée», dans un dossier qui concerne toutefois les propres parents de l’adolescente, selon le même texte.
En ce sens, le document souligne que la mineure a «participé le 25 septembre 2020 en compagnie de ses parents à un attroupement non autorisé dans la ville d’Annaba», laissant ainsi entendre que les parentes étaient toujours poursuivis. Il est également ajouté qu’une «erreur de procédure» est survenue lors de la convocation de Sirine Z. «pour se présenter devant le tribunal correctionnel en tant qu’accusée au lieu de témoin». Quant à l’origine de cette «erreur» elle remonterait, selon le communiqué du tribunal, au moment de la rédaction du «procès-verbal établi par la police judiciaire» en date du «11 octobre 2021». Ainsi, il est qualifié «d’inapproprié» que des poursuites pénales contre la mineure aient été retenues.
Par ailleurs, le communiqué du Parquet du tribunal d’Annaba révèle, également, que cette erreur intervient «dans le cadre des poursuites contre son père Salah Z. et des personnes majeures poursuivies dans cette affaire de participation à un attroupement non autorisé». Pour rappel, cette convocation «erronée» demandait la comparution, mercredi prochain, de Sirine Z. au côté d’une vingtaine d’autres personnes pour «attroupement non armé», le père de la jeune fille est, pour sa part, en prison depuis «huit mois», selon des sources de presse qui évoquent également des accusations sur de possibles liens avec le mouvement Rachad, classé sur la liste des mouvements terroristes.