Poursuivant son cycle de rencontres de concertations avec des personnalités nationales, le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, le moudjahid Dr Youcef Khatib, chef de la Wilaya IV historique.
Cette rencontre qui rentre dans le cadre des consultations sur la situation globale du pays et la révision de la Constitution considérée comme « pierre angulaire dans le processus d’édification de la nouvelle République», a été une occasion pour les deux hommes d’échanger leurs points de vue sur la problématique.
Dans un communiqué rendu public, hier par la présidence de la République, il est expliqué que lors de cette rencontre, les deux parties «ont échangé les vues sur les moyens les plus adéquats pour ne jamais dévier de la Déclaration du 1er Novembre, sous peine d’être ébranlés par les facteurs de la division et de la faiblesse, avait indiqué le Président Tebboune dans son discours de prestation de serment ». De son côté, le Dr Youcef Khatib a affiché est-il expliqué dans le même communiqué « un intérêt particulier pour le volet relatif à l’écriture de l’histoire afin de contribuer à la préservation de la mémoire collective du peuple algérien». Youcef Khatib n’a pas manqué de profiter de sa rencontre avec Tebboune pour formuler dans le même temps un certain nombre de propositions « pour garantir un meilleur avenir aux générations futures dans le cadre de la nouvelle République », est-il expliqué à ce propos.
Cette rencontre intervient au lendemain d’autres concertations qu’a eues M. Tebboune avec d’autres personnalités nationales à l’instar de Abdelaziz Rahabi, Ahmed Benbitour, Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb Ibrahimi, Karim Younes et Soufiane Djillali. Il faut dire que même si la problématique majeure et commune revenant dans les discussions concerne essentiellement la Constitution, il n’en demeure pas moins que des sujets de prédilection pour chaque hôte ont été également abordés. C’est ainsi qu’à titre d’exemple, Soufiane Djilali a insisté sur la libération de l’ensemble des détenus d’opinion, en citant les cas de Karim Tabbou, Fodhil Boumala, Samir Belarbi et Abdelwahab Fersaoui. «Je suis de près ces questions et que le processus judiciaire en cours permettra une libération rapide de celles et ceux qui sont en détention pour raison d’opinion» a répondu Tebboune à ce sujet.
Abordant la Constitution, le Président de la République a expliqué, selon Soufiane Djilali, que dès que son avant-projet sera remis par la commission chargée de sa rédaction, un très large débat sera ouvert, incluant la société civile et les partis politiques. «Des débats à l’issue desquels des amendements, des rajouts ou des changements consensuels seront pris en compte », a encore promis le Président de la République. Soufiane Djilali n’a pas manqué à cette occasion d’exiger la «clarification des dispositions constitutionnelles pour délimiter le champ du pouvoir sécuritaire, la séparation du militaire du civil, tout en donnant les moyens à une sécurisation de l’Etat».
De son côté, Karim Younès l’ancien président de l’APN (Assemblée populaire nationale) et coordinateur de l’Instance de dialogue ayant abouti à l’élection présidentielle du 12 décembre écoulé, a affirmé que le chef de l’Etat lui a fait part de sa «vision d’avenir, capable d’insérer notre pays dans le processus mondial des nations, en adéquation avec les réalités contemporaines, et des ambitions légitimes que nourrit notre peuple aux plans politique, économique, social et culturel».n