PAR NAZIM B.
Le Président Tebboune a enjoint les services concernés de « ne pas entraver la circulation des citoyens tunisiens souhaitant entrer en Algérie ou en sortir », une instruction qui intervient suite à ce qu’a suscité le passage par les frontières algéro-tunisiennes d’Amira Bouraoui. Dans le sillage de cette affaire, les Tunisiens de retour dans leur pays, après un séjour en Algérie, n’ont pas été autorisés à traverser la frontière avec les marchandises achetées en Algérie, selon des titres de la presse tunisienne qui n’ont pas hésité à qualifier cela d’« humiliation ».
Ces médias tunisiens ont fait état de la « colère » des enseignants en voyage en Algérie qui ont dénoncé « des insultes et humiliations subies de la part de la Gendarmerie algérienne, après avoir été conduits à une caserne et avoir été dépouillés de tous leurs achats outre le fait d’avoir été retenus seize heures ». D’autres journaux en ligne ont affirmé que ces incidents n’avaient rien à avoir avec le cas Bouraoui, mais avec la décision des autorités algériennes de surveiller davantage le flux des marchandises de part et d’autre de la frontière dans le cadre des mesures de contrôle décidées contre la contrebande et le commerce informel… « Nous avons fait une tournée en Algérie, entre Constantine, Béjaïa et Alger. En rentrant et suite à un incident diplomatique survenu entre les deux pays, à El Kala, on a voulu nous rabaisser », ont déclaré ces Tunisiens surpris par le traitement des services de sécurité sur les frontières algéro-tunisiennes. S’en est suivi, faut-il le souligner, l’entretien qu’a eu l’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Azzouz Baâlal, avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, qui venait tout juste de prendre ses fonctions, à la place d’Othman Jerandi qui a été limogé mardi par le Président Kaïs Saïed, pour des raisons non encore expliquées par le Palais de Carthage. n