Le bilan des activités de la Police Judiciaire (PJ) pour l’année 2020 a été marqué par une hausse du nombre des affaires traitées, qui a atteint 184 777 sur 258 171 enregistrées, soit un taux de 71,57%, et l’arrestation de 246 200 personnes, a annoncé, le Directeur de la Police Judiciaire, le contrôleur de police Arezki Hadj-Saïd, à l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, en présence de nombreux cadres de la Sûreté nationale.
Ces résultats ont été qualifiés par le même responsable d’éloquents, et ce, grâce à des moyens matériels et humains de qualité dont dispose la Sûreté nationale et les efforts déployés pour faire face à la criminalité sous toutes ses formes, notamment en milieu urbain.
En effet, le taux d’affaires traitées est en augmentation par rapport au bilan de 2019 qui s’élevait à 66, 34% sur l’ensemble des affaires enregistrées.
Le Directeur général de la PJ, Arezki Hadj Saïd, a révélé qu’au cours de l’année 2020, une augmentation de 39, 20% des affaires enregistrées liées aux trafics de drogues, soit un total de 46 047. Il note également une augmentation de 37,14 % des personnes arrêtées au cours de l’année 2020, en l’occurrence 56 706 personnes. Il a tenu à souligner que 99, 50 % des affaires liées aux trafics de drogues ont été résolus. En termes de saisie, 10 924 020 kg de drogue ont été saisis, 2 355 grammes d’héroïne, 2 683 grammes de cocaïne et 37 896 969 comprimés de psychotropes.
En ce qui concerne, la cybercriminalité, 5 163 affaires ont été enregistrées en 2020 et traitées, soit une augmentation de 22,63% par rapport à 2019. Il est à noter que 4 135 affaires liées à la cybercriminalité ont été résolues. Par ailleurs, 5 421 affaires liées au vol de voiture au cours de l’année 2020 ont été enregistrées contre 5 882 cas en 2019.
En ce qui concerne le crime organisé, le Directeur général de la PJ souligne qu’il y a eu augmentation, au cours de l’année 2020, du nombre de cas de contrebande, de fraude, de fausse monnaie et d’atteinte aux biens culturels. Par contre, il a été constaté un recul des affaires liées à la violation de la législation et de la réglementation relatives aux mouvements de capitaux en 2020 par rapport à 2019.
Le contrôleur de police Arezki Hadj-Saïd souligne, également, que le nombre d’affaires traitées en matière de délits contre les biens est de 77 802 et de 78 542 contre les personnes. Il a également précisé que ses services ont recensé 4 200 affaires d’atteinte à la famille et aux bonnes mœurs et 30 990 aux biens publics. Concernant les crimes économiques, 15 427 affaires ont été enregistrées.
Abordant les affaires liées au meurtre avec préméditation, 202 affaires enregistrées dont 188 élucidées. La PJ a également enregistré 47 affaires traitées, liées aux coups et blessures ayant entraîné la mort, dont 46 résolues. Quant aux affaires liées aux crimes de kidnapping et séquestration, 143 cas ont été enregistrés dont 118 affaires résolues. Concernant les infractions et délits dans le cadre des procédures judiciaires pour juguler la propagation du coronavirus en coordination avec les services du ministère du commerce, 1 738 affaires ont été traitées durant l’année 2020. Ces affaires ont impliqué l’arrestation de 1 943 personnes et la saisie de 247 912 kg de denrées alimentaires et la saisie de 1 686 191 de matériel médical dont des masques et gants chirurgicaux.
Concernant les contrevenants aux respects des mesures barrières et du confinement, 275 032 personnes ont été interpellées, 257 861 dont les dossiers sont toujours en cours de traitement et 3 244 personnes placées en détention provisoire.
Évoquant les défis pour l’année 2021, le contrôleur général de police a réitéré la volonté et la détermination de la DGSN de concentrer et multiplier ses efforts sur les foyers criminogènes. Le Directeur général de la police judiciaire a également affirmé que ses services ont bénéficié de plus de moyens matériels et humains ainsi que des moyens modernes pour lutter activement contre la cybercriminalité de plus en plus virulente en Algérie.
Plus de 12 000 affaires liées à la violence contre les femmes et les enfants
Abordant le bilan des affaires criminelles liées à la violence contre les femmes et les enfants, la PJ a enregistré 6 782 affaires liées aux violences contre les femmes et 6 099 liées aux violences contre les enfants.
Concernant les violences contre les femmes, 4 839 affaires enregistrées sont des violences physiques et 1 630 sont des cas de maltraitance. Le Directeur général de la PJ précise que dans 3 090 affaires des proches sont impliqués. Le harcèlement des femmes sur la voie publique, un délit puni par les lois, n’a enregistré que 96 affaires.
Détaillant les affaires liées à la violence contre les enfants, les victimes concernées sont 3 539 garçons et 2 560 filles. Au total 1 517 agressions sexuelles d’enfants ont été enregistrées, 2 709 affaires d’enfants victimes de coups et blessures volontaires ont été traitées et 209 cas de maltraitance enregistrés. L’année 2020 a également été marquée par 17 kidnappings d’enfants et 6 tentatives de kidnapping. Le bilan fait également état de 2 539 cas d’enfants en danger et 339 cas de fugues familiales, 1 974 remis à leurs familles, 226 enfants ont été placés dans des centres de protection de l’enfance.
Le responsable de la communication de la police, le commissaire divisionnaire Omar Laâroum a, quant à lui, mis en valeur le rôle des services de la Police Judicaire dans leur lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ainsi que celui de la prévention au profit de toutes les franges de la société, en particulier, les enfants.
Dans le même sillage, le commissaire divisionnaire a mis en avant, malgré les défis imposés par le contexte de la pandémie de la Covid-19, en plus de leurs missions de lutte contre la criminalité, le rôle des services de la Police judiciaire de sensibiliser les différentes catégories de la société, notamment les enfants scolarisés aux dangers de la drogue et de la mauvaise utilisation de l’Internet et les réseaux sociaux, ainsi que la protection des franges vulnérables, comme les femmes et les enfants. Il a également relevé, la contribution de la Direction de la police judiciaire dans l’aide apportée aux chercheurs et étudiants pour la réalisation de leurs études et recherches universitaires en matière de criminologie et de criminalistique. <