Par Nadir Kadi
La Radio nationale a fait savoir hier que plusieurs régions du pays pourraient être affectées par des pics de chaleur durant les prochaine 48 heures. La source d’information, qui parle de «canicule», en se basant sur les prévisions du service de métrologie, explique en effet que les régions de Tizi-Ouzou, Mascara et Relizane enregistreront un pic de 43 degrés.
La vague de chaleur «gagnera également la wilaya d’Alger, avec un pic de 36 degrés». Par ailleurs, et sur un plan plus large, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l’ONU basée à Genève, a estimé hier que le mois de juillet dernier a été l’un des plus chauds jamais enregistrés dans le monde. La porte-parole de l’OMM, Mme Clare Nullis déclare, en effet, selon l’AFP, «le monde vient de connaître l’un des trois mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés. Et évidemment, comme nous le savons tous, une vague de chaleur très prolongée et très intense a touché certaines parties de l’Europe». Cependant, rappelant en substance le caractère global, et sur le long terme, des «canicules» du climat, l’OMM, dans son communiqué, citant les données du Service Copernicus concernant le «changement climatique», ajoute également que le mois de juillet 2022 a été «légèrement» plus froid que juillet 2019 et «légèrement» plus chaud que juillet 2016. «La différence entre ces trois mois est réellement très faible (…) l’écart est inférieur à la marge d’erreur» note à ce propos Mme Nullis. Et dans cette même logique, il est également souligné que ce mois de juillet 2022 a également été marqué par des températures inférieures à la moyenne dans plusieurs régions du monde ; notamment le long de la zone occidentale de l’océan Indien – de la Corne de l’Afrique au sud de l’Inde, sur une grande partie de l’Asie centrale, ainsi que sur la majeure partie de l’Australie. Même chose en ce qui concerne les sécheresses : l’OMM, notant que le mois de juillet a été «plus sec que la moyenne» dans une grande partie de l’Europe, dans la majeure partie de l’Amérique du Nord, dans de grandes régions d’Amérique du Sud, d’Asie centrale et d’Australie. Cependant, la même source, citée par l’AFP ajoute que des conditions «plus humides que la moyenne» ont été enregistrées dans l’est de la Russie, dans le nord de la Chine et sur une large bande s’étendant de l’est de l’Afrique au nord-ouest de l’Inde en passant par l’Asie. Quant aux données chiffrées concernant les chaleurs enregistrées au cours du mois de juillet 2022, il apparaît selon l’OMM que la température moyenne a dépassé de 0,4°C la température enregistrée, pendant la période de référence 1991-2020. Une hausse d’autant plus notable pour l’OMM qu’elle a lieu malgré la présence du phénomène naturel La Niña, «censé avoir un effet refroidissant». Et dans cette logique, l’OMM, qui estime vraisemblablement que des décideurs politiques peuvent avoir un impact sur le climat, ajoute avoir appelé à une «prise de conscience» des dirigeants face aux vagues de chaleur comme celle que traverse actuellement l’Europe. Le communiqué de l’OMM estimant également que ces vagues de chaleurs sont appelées à devenir plus fréquentes «au moins jusque dans les années 2060». n