Les cours du pétrole commençaient la semaine en petite hausse lundi après les pertes de la semaine passée, sur fond d’espoir de reprise de la demande chinoise et d’interrogations quant à de futures hausses des taux de la Fed.
Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 0,57% à 83,47 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 0,52% à 76,74 dollars.
Les deux références mondiales ont perdu plus de 4% la semaine passée, lestées par les anticipations d’une remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour lutter contre l’inflation.
Le marché rebondissait toutefois légèrement lundi, dans une séance marquée par de faibles volumes échangés en raison d’un jour férié aux Etats-Unis, signe de l’absence de consensus chez les investisseurs sur l’évolution future des politiques monétaires des banques centrales.
Le marché pétrolier attend aussi «un signal définitif d’une reprise de la croissance chinoise », le pays étant le premier importateur de brut au monde, expliquent les analystes.
La réouverture du pays depuis début décembre, lorsque la Chine a abandonné les derniers vestiges de sa stricte politique sanitaire du zéro-Covid, constitue un fort facteur de hausse des prix, les investisseurs espérant un retour du niveau de consommation du brut pré-pandémie. D’après une note de JPMorgan rapportée par Reuters, la banque ne s’attend pas à ce que le prix du Brent dépasse 100 dollars le baril en 2023, sauf en cas d’un événement géopolitique majeur. Cette prédiction est basée sur plusieurs facteurs, notamment l’ajout de 400 000 barils par jour à l’offre de pétrole brut par l’alliance OPEP+ cette année, ainsi que le rétablissement de la production russe de pétrole brut d’ici juin 2023.
JPMorgan prévoit également une augmentation de la demande chinoise de 770 000 barils par jour cette année, ce qui est inférieur aux prévisions de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie. En ce qui concerne les États-Unis, la banque de Wall Street estime que les niveaux de prix élevés empêcheront le pays de racheter du brut pour remplir la réserve stratégique de pétrole.
De son côté, Goldman Sachs s’attend toujours à ce que le prix du Brent atteigne 100 dollars le baril cette année, mais seulement en décembre, tandis que sa précédente prévision tablait sur un pétrole à 100 dollars dès la mi-2023. Toutefois, la banque a réduit sa prévision de prix moyen du Brent à 92 dollars le baril pour cette année, contre 98 dollars auparavant.
En ce qui concerne l’année prochaine, Goldman Sachs prévoit un prix moyen du Brent de 100 dollars le baril, en baisse par rapport à sa précédente projection de 105 dollars le baril de Brent.
Toutefois, la banque reste l’une des plus optimistes de Wall Street sur le brut et les matières premières en général, croyant qu’un nouveau super cycle est en préparation. (Source Agences)