Les prix du pétrole, dopés mardi par la tension sur l’offre russe, reculaient légèrement mercredi alors que la réouverture annoncée de la Chine inquiète. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février cédait vers midi 1,04%, à 83,45 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, perdait 0,96%, à 78,77 dollars. L’annonce par Moscou d’une interdiction de la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe n’aura que très momentanément profité aux prix. Selon des analystes, l’espoir d’un rebond de la demande chinoise a soutenu les prix du pétrole. L’annonce lundi de Pékin sur la fin le 8 janvier des quarantaines obligatoires à l’arrivée dans le pays a été accueillie dans la joie par les Chinois. Mais la réouverture de la Chine commence à inquiéter, et les Etats-Unis envisagent d’imposer des restrictions d’entrée sur leur territoire aux voyageurs provenant de ce pays. Les analystes soulignent à quel point il est devenu difficile de juger de l’état du marché pétrolier «en raison des inconnues énormes que représentent la Russie et la Chine». Pour 2023, «tous les indicateurs pointent vers un déficit de l’offre, mais le risque d’une récession mondiale pourrait faire changer ce pronostic», estiment-ils.