Les prix du pétrole marquaient une pause après une semaine de hausse, alors que les yeux du marchés sont rivés sur l’évolution de la crise en Ukraine.

Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 0,26% à 121,28 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 0,40% à 114,47 dollars.

“Après une période de forte volatilité, le marché pétrolier profite d’un moment de calme”, ont commenté des analystes. Cette pause pourrait être de très courte durée, les facteurs haussiers se multipliant. Un sommet de l’Otan, un sommet du G7 et le sommet de l’Union européenne se tiennent jeudi.

Le président américain Joe Biden, qui participe à ces trois rendez-vous, a déjà annoncé que les Occidentaux allaient adopter “de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer” celles déjà en place.

“Celles-ci ne comprendront probablement pas d’embargo pétrolier de la part de l’UE, car un certain nombre de pays fortement dépendants du pétrole russe, comme l’Allemagne, s’y sont opposés”, ont expliqué les analystes.

Les importations russes assurent à l’Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole. Le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE.

Autre élément de soutien au marché: la chute inattendue des stocks américains de pétrole brut et d’essence.

La baisse a atteint 6,7 millions de barils en une semaine, en combinant les réserves stratégiques et commerciales. “Avec la diminution des stocks américains et les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine au point mort, nous pourrions assister à une poursuite de la hausse des prix”, ont relevé les analystes.