Des contacts sont en cours entre les autorités algériennes et turques afin de pouvoir rapatrier nos compatriotes, actuellement bloqués à l’aéroport d’Istanbul après les décisions d’Ankara, comme des autres capitales dans le monde, de suspendre les liaisons aériennes dans le cadre du plan de lutte et de prévention mis en place contre le nouveau coronavirus Covid-19.
Ces contacts ont été révélés par Abdelwahab Bertima, directeur central au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui a indiqué que toutes les mesures sont prises pour rapatrier les quelque 300 ressortissants algériens surpris par la suspension des liaisons aériennes. Elles ont été également confirmées par l’information de l’agence de presse Anadolu, selon laquelle les ministres algérien et turc, Sabri Boukadoum et Mevlut Cavusoglu, ont eu un échange téléphonique sur la question du rapatriement des Algériens bloqués à Istanbul.
L’affaire a pris un tour polémique après la diffusion de vidéos montrant des passagers algériens se faire bastonner par des policiers turcs. L’on a évoqué alors l’indiscipline de certains passagers et la tentative par d’autres de fuir les mesures de confinement imposées par les autorités aéroportuaires turques sur place. Un récit que Abdelwahab Bertima a confirmé lors de son intervention, hier, sur la Chaîne I de la Radio nationale, laissant entendre des « difficultés à convaincre » certains passagers à respecter les mesures sanitaires et sécuritaires imposées à l’aéroport d’Istanbul.
Les difficultés de rapatriement de ces Algériens bloqués à Istanbul, parmi eux 80 enseignants en relation avec la recherche en Turquie, a fait monter au créneau le Syndicat des enseignants du supérieur (Cnes) et le parti du Front de la justice et du développement (FJD). Il s’agit, selon Messaoud Amraoui, député du Front de la justice et du développement (FJD), de « plus de 80 enseignants universitaires partis en Turquie dans le cadre de la recherche scientifique, tandis que d’autres sont partis pour des soins ou autre et sont toujours bloqués en Turquie», ajoute le député.
« Il est du devoir des autorités algériennes de rapatrier ses ressortissants bloqués à l’aéroport d’Istanbul au vu de ce qu’ils endurent là-bas », exige Amraoui, membre de la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des affaires religieuses. « Nos compatriotes, poursuit le militant du FJD, étaient tous dans des structures hôtelières, jusqu’à ce que l’ambassade algérienne en Turquie leur a demandé de quitter les hôtels et de rejoindre les aéroports pour rentrer en Algérie, sauf que l’ambassade n’a pas tenu ses engagements », regrette M. Amraoui.
A suivre.<