C’est avec le Salon de l’agriculture et des industries agroalimentaires, dans sa première édition, que la Société algérienne des foires et des expositions (Safex) compte rouvrir ses portes ce 23 septembre après plus de six mois d’inactivités imposés par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.
La Safex s’était retrouvée, en effet, dans l’obligation de différer ou d’annuler toutes les manifestations prévues durant les mois de mars, avril, mai et juin. Il importe de savoir que sur les 25 manifestations (salon et foires) inscrites au programme des activités de la Safex pour l’exercice 2020, seulement 7 ont pu se dérouler avant que la crise sanitaire n’intervienne. «De ce fait, la Safex n’a réalisé que 20 % de son chiffre d’affaires prévisionnel depuis le début de l’année», a indiqué, en août dernier lors de l’une de ses sorties médiatiques, son Directeur général Tayeb Zitouni. Il avait signalé à la même occasion que, face à la persistance de la pandémie, tous les événements prévus ont été annulés tant au niveau national qu’international «créant ainsi un manque à gagner considérable qu’il sera difficile de combler», avait-il déploré. Non sans avancer dans ce sens que «même avec un recul de la pandémie, le secteur événementiel de par sa nature aura de la peine à retrouver sa vitesse de croisière et, du coup, nos pertes ne baisseront pas des 80%». Toujours à propos de pertes, M. Zitouni avait rappelé à l’APS que la Safex «en est à sa deuxième année consécutive de bilan comptable négatif». En effet, selon ce dernier, «après des pertes avoisinant les 60% en 2019, suite à l’annulation de plusieurs foires et salons, en raison de la situation politique qu’a connue l’Algérie, suivi d’un premier semestre 2020 des plus difficiles en raison de la pandémie, en l’absence de visibilité sur les perspectives du deuxième semestre, nous restons sceptiques». Soulignant dans ce sillage : «Le maintien ou le report d’un événement pour le deuxième semestre dépend aussi du trafic aérien et maritime mondial qui est suspendu jusqu’à nouvel ordre, ce qui chamboule les prévisions.» Faisant également savoir dans la foulée : «La préparation d’une édition d’un salon ou d’une foire déjà connu nécessite 6 mois de préparation, tandis que le lancement d’un nouveau salon prend jusqu’à 18 mois.» Expliquant qu’avec la situation actuelle «il n y a pas une visibilité claire sur la reprise de cette activité à travers le monde entier, y compris chez les grands organisateurs d’événements». Mais, poursuit-il, même si la Safex décide d’organiser des événements en cas de recul de la pandémie, la venue de participants étrangers «n’est pas évidente, car le monde mettra du temps pour reprendre son souffle après cette crise», explique-t-il.
Zitouni avait en outre fait remarquer : «Une cinquantaine d’entreprises d’événementiel locales qui gravitent autour de la Safex, dans le même domaine, font face à la même situation, c’est-à-dire qu’elles sont affectées par la crise sanitaire.» Depuis, il semblerait que le Directeur général de la Safex est devenu moins pessimiste quant à un retour d’activité de son entreprise. Et cela par son annonce, il y a quelques semaines, d’une reprise au sein de la Safex. «Notre société reprendra ses activités de salons et foires dès le mois de septembre, mais d’une manière graduelle tout en respectant les protocoles sanitaires de lutte contre le coronavirus», avait-il confié à la presse. Cependant, le même responsable avait toutefois précisé qu’il était en attente des décisions des hautes autorités pour procéder à la reprise de l’activité de la Safex ainsi qu’à la programmation de plusieurs salons au mois de la réouverture, notamment le Salon des travaux publics «Batimatec», de l’agroalimentaire «Djazagro», ainsi que la Foire internationale d’Alger (FIA). Pour revenir au Salon de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire, premier événement marquant le retour d’activité au sein de la Safex, il sera dédié à tous types de produits agricoles et alimentaires. Cette manifestation constitue, selon un communiqué de la Safex, une opportunité offerte aux exposants pour la promotion et la commercialisation de leurs produits, ce qui traduit la volonté des pouvoirs publics à concrétiser le programme de relance économique dans son volet inhérent au secteur agricole en particulier. Toujours selon cette même source, ce salon sera l’occasion d’exposer les différents produits agricoles locaux et du terroir ainsi que ceux des autres filières concernées. Disons enfin qu’à travers l’organisation de ce salon les halles des expositions vont sortir de la léthargie dans laquelle ils se sont retrouvés. <a