Le commerce informel, très prisé par les pseudo-commerçants cherchant le gain facile, ne payant ni charges ni impôts, démantelé il y a quelques années dans une opération « coup-de-poing » entamée par les pouvoirs publics, semble revenir progressivement. Pourtant, l’initiative des pouvoirs publics avait pour objectif primordial d’atténuer, voire mettre fin à la situation gangrenant les espaces publics, trottoirs et autres. L’assainissement de la cité commerçante, El Amel au chef-lieu de wilaya, avant le mois de Ramadhan, lors d’une opération qui a permis de la désengorger des étals anarchiques à même le sol et les trottoirs, gênant la circulation des personnes, a été bien accueillie par les citoyens et notamment les commerçants légaux activant sur les lieux qui avaient protesté maintes fois. Néanmoins, de nombreux étals de commerce informel ont été transférés vers d’autres lieux, notamment les abords des axes et carrefours routiers de Touzeline, Bir Djédida, la bourgade de Sidi Rghiss, où de véritables marchés de fruits et légumes et autres articles se sont installés dans le temps avec tout l’impact sur la circulation notamment les arrêts des citoyens pour faire leurs emplettes. Ces marchands de fruits et légumes refusent carrément d’occuper le marché couvert de proximité du chef lieu de wilaya, dont la réalisation a coûté des dizaines de millions, sans aucun impact parce que demeurant fermé. D’autre part, les espaces, parkings et aires de jeux pour enfants de la cité du 1er-Novembre (ex-Sonatiba) qui a fait l’objet de réhabilitation après le calvaire vécu pendant plus de deux décennies, ont fait l’objet de squat par des commerçants de l’informel qui étalent leurs marchandises à longueur de journée, pour disparaître en fin de journée. Enfin, le chef-lieu de wilaya demeure un lieu très prisé aussi pour l’activité du transport informel d’un autre genre. En effet, de nombreux espaces et axes routiers sont squattés à longueur de journée par des files de véhicules dont les conducteurs, des retraités, des jeunes, d’anciens fonctionnaires, activent dans le transport clandestin sans registre de commerce ni assurance au risque et périls du client. Le stationnement anarchique et le comportement parfois négatif des individus engendrent parfois des hostilités avec les riverains qui ne savent à quel saint se vouer devant le phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur même dans les autres grandes agglomérations de la wilaya. n