L’initiative prise par la commune dans le cadre de l’amélioration urbaine de la ville d’Oum El Bouaghi, consistant à rénover la chaussée au niveau du boulevard Houari-Boumediène à proximité de la Recette principale d’Algérie Poste, fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux par les critiques des citoyens. Ces derniers s’interrogent sur la finalité d’enlever des carreaux récemment posés et en très bon état pour les remplacer par ce qui est appelé « faux pavé », en réalité du béton mal fait déjà dans d’autres lieux.
Toute initiative ou opération ayant pour objectif primordial de donner un look nouveau au chef-lieu de wilaya est plus que louable, car elle permet de changer certains aspects hideux de la ville et lui donner un meilleur visage. Cela est très apprécié par la population, qui ne cesse d’encourager, voire de participer volontairement à toute action citoyenne et citadine pour un meilleur environnement. Néanmoins, les opérations d’amélioration urbaine ne doivent pas se concentrer uniquement dans les artères et lieux principaux ayant déjà bénéficié de réfection récemment, comme c’est le cas, et marginaliser des cités périphériques du chef-lieu de wilaya ne disposant ni d’éclairage ni de trottoir ni de chaussée impraticable et qui demeurent inaccessibles en saison hivernale. L’ex-centre-ville est chaque fois inondé, bloquant carrément la circulation sur la rue du 1er-Novembre à cause des avaloirs obstrués n’ayant pas fait l’objet d’entretien. Il serait plus judicieux de remettre en état les carreaux et bordures arrachés et dégradés lors des dernières inondations au chef-lieu de wilaya. Enfin la ville d’Oum El Bouaghi, qui a connu une expansion urbanistique remarquable avec les divers programmes de développement, présente plutôt des contrastes flagrants entre ce qui est appelé « Nouvelle vile » et l’ancien noyau de l’ex-centre ville, au demeurant marginalisé totalement en dépit de son caractère historique représentant la mémoire collective. n