Organisée par la direction de l’industrie et des mines, la 2e édition des Journées algériennes de la qualité et l’innovation, qui s’est déroulée du 29 au 31 décembre 2019 à la bibliothèque principale de lecture publique Mohamed-Al-Tidjani, a pris fin jeudi dernier dans une cérémonie de remise d’attestations honorifiques aux participants et au gagnant du meilleur projet entrepreneurial.
Une vingtaine de participants, porteurs de projets partenariaux et d’opérants économiques ont exposé leurs différents produits à l’occasion du Salon qui a été organisé dans le hall de la bibliothèque. Des institutions et systèmes de soutien à l’emploi ont aussi pris part à cette manifestation économique, à savoir l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), la Caisse nationale d’assurance-chômage (Cnac) et les Fonds de garantie des crédits aux PME-FGAR de Ouargla. Ces organismes ont informé le public, et en particulier les jeunes qui se sont rendus massivement au salon, des différents mécanismes d’appui à l’entrepreneuriat et motivations approuvés par l’Etat pour aider ceux qui veulent lancer des projets économiques et entrer dans le monde de l’entrepreneuriat. L’objectif de cette manifestation est de mobiliser l’ensemble des acteurs, consommateurs et opérateurs économiques autour de la qualité et de faire connaître à l’ensemble des participants les moyens de contrôle, de certification et de conformité des produits aux normes internationales en vigueur pour assurer la protection des clients et l’économie nationale, d’une part, et la promotion des exportations hors du domaine des hydrocarbures, d’autre part. En marge de cette manifestation, les lauréats du concours d’Etat pour le prix local du meilleur projet entrepreneurial ont été honorés. La microentreprise de fabrication de pâte alimentaire et couscous roulé à la main, Couscous El-Maraâ El Fadila (femme vertueuse) mise sur pied par Mme Khaloui Fadila, est un modèle concret des projets Ansej réussis et s’est imposé dans le monde professionnel. Ses produits ont envahi déjà les étals des marchés. Le projet lancé en 2013 a permis à cette entrepreneuse d’apporter des variétés et des goûts au couscous typique, confectionné généralement avec la semoule fait de blé. Elle embauche environ 20 femmes au foyer travaillant chez elles et prépare le couscous manuellement avec des produits naturels. Il est ensuite collecté, emballé et étiqueté au niveau d’une petite unité à Hay Bamendile, avant qu’il ne soit commercialisé. On trouve une large variété de couscous 100 % naturel, roulé aux lentilles rouges, aux glands, au thym, au basilic, à l’orégan, et d’autres herbes aromatiques et médicinales. Les prix sont très abordables et à la portée de tous. Un paquet d’un kilogramme est à 140 DA seulement. Un produit typique modernisé mais qui préserve l’aspect naturel et nutritionnel. Pour le couple Habita Walid et son épouse Messâadi Soumaya, le choix du projet est primordial. Ils veulent un produit qui ne se périme pas, résistant et facilement commercialisable. Ils ont donc opté pour la fabrication de serviettes en papier, hygiéniques et les gobelets jetables en carton. Ils ont lancé leur projet en 2016 avec deux employés pour arriver à six en 2019. M. Habita nous révèle qu’ils commencent déjà à payer leur crédit Ansej. C’est un autre projet qui a réussi et qui a marqué la scène entrepreneuriale locale avec une large gamme de produits vendus dans les supérettes et magasins de quartier. n