Les partis politiques, membres de l’Alternative démocratique, ont réaffirmé leur choix pour une période de transition jugée nécessaire avant l’entame de tout processus électoral. Cette position a été ainsi réitérée à l’occasion de la réunion tenue, avant-hier au siège du FFS, par les partis du pôle démocratique composé du FFS-RCD-PT-PST-MDS-PLD-UCP et LADDH.
« Les Forces de l’alternative démocratique réitèrent leur attachement à la solution politique de la crise, qui passe par une transition démocratique, à même d’assainir la situation avant tout retour au processus électoral », ont-elles indiqué à l’issue de la réunion tenue suite « aux derniers développements de la situation politique dans le pays». Par derniers développements, il est suggéré de comprendre notamment l’entame du processus électoral pour la présidentielle du 12 décembre prochain, les marches du mouvement populaire et le dispositif de coercition mis en place par les autorités.
« Nous nous félicitons du succès des marches de la 31e semaine et de la forte mobilisation citoyenne à travers toutes les régions du pays et ce malgré les interdictions et menaces du vice-ministre de la Défense et chef d’état-major et l’escalade de la répression et l’emprisonnement des politiques et activistes du mouvement populaire», peut-on lire dans le même document.
Pour les partis de la mouvance démocratique, «la détermination des citoyennes et citoyens a été plus forte que tout et à la hauteur de leurs aspirations», saluant dans ce sens « le maintien du caractère pacifique des manifestations et le renforcement de l’unité nationale ».
C’est pourquoi, les Forces de l’alternative démocratique « saluent et soutiennent toutes les initiatives citoyennes entreprises dans les régions du pays ainsi qu’à l’étranger, qui s’inscrivent en ligne droite avec les revendications populaires exprimées sans relâche depuis sept mois », ont relevé les signataires du communiqué. A la veille du 31e vendredi de mobilisation, les Forces de l’alternative démocratique ont tenu à réagir au renforcement des mesures coercitives contre les manifestants. « Après les arrestations et emprisonnements arbitraires, qui ont touché des responsables politiques et des dizaines de citoyens, et la remise en cause des droits fondamentaux (liberté de manifestation, de réunion, d’organisation, de presse, d’opinion…), le vice-ministre de la Défense, qui a multiplié les discours belliqueux, vient de franchir un nouveau pas en interdisant, par un simple discours, aux Algériens d’exercer un droit fondamental arraché de hautes luttes et inscrit dans la Constitution, celui de circuler librement sur tout le territoire national », ont-ils souligné.
Ces mêmes formations politiques ont considéré, par la même occasion, que la solution « ne réside pas dans l’organisation de présidentielles, synonymes du maintien du système en place », dénonçant « la volonté de passage en force du pouvoir » et appelant les Algériens à « maintenir leur mobilisation jusqu’à satisfaction de leurs aspirations légitimes ».<