En matière d’investissements, l’année 2023 devrait s’inscrire dans la dynamique favorable de 2022, qui a vu plusieurs dizaines de projets être affranchis des pesanteurs bureaucratiques ayant longtemps pénalisé le climat des affaires en Algérie. Lesquels projets sont versés au compte du tissu industriel national et participent, chacun dans son secteur et sa filière, à la relance économique que les pouvoirs publics s’attellent à mettre en place.
Par Feriel Nourine
L’année qui arrive dans quelques jours annonce même un renforcement quantitatif et qualitatif en matière de projets d’investissement, et ce, grâce au nouveau code en la matière qui est venu, depuis quelques mois, réhabiliter l’acte d’investir à travers des mécanismes, dont les avantages font quasiment l’unanimité parmi les intervenants dans la sphère économique, à commencer par les opérateurs.
Ces derniers peuvent compter avec un texte porteur d’une série d’avantages pour assainir le climat des affaires des vieux réflexes dressés par une administration mortellement pénalisante contre les velléités d’investissement qui ont animé plusieurs générations d’opérateurs.
En d’autres termes, le nouveau texte, dont les textes d’application ont été publiés en septembre dernier, vise à instaurer le principe de la liberté d’investissement et de l’initiative, ne cesse-t-on de répéter au niveau des autorités qui ont été chargés de l’élaborer, mais aussi celles qui en font la promotion à l’adresse des hommes d’affaires, en leur qualité de potentiels investisseurs.
Un texte dont les dispositions visent à «encourager l’investissement dans le but de développer les secteurs d’activités prioritaires à forte valeur ajoutée, d’assurer un développement territorial durable et équilibré et de valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales», est-il indiqué dans son contenu.
Partant, le gouvernement s’attend à ce que les entreprises algériennes bénéficient d’une «forte dynamique» qui leur sera insufflée au sein d’un environnement stimulant pour les investissements, et dans un système financier répondant aux aspirations des porteurs de projets.
Il est également attendu que les mesures contenues dans le nouveau code d’investissement se traduisent par un enthousiasme pour la destination Algérie chez les investisseurs étrangers. Lesquels bénéficient, désormais, de mesures incitatives très attractives, à l’exemple du guichet unique créé pour les grands investissements et les investissements comptant des étrangers, dans le but d’une prise en charge rapide et efficace des dossiers. Ce guichet servira de «pôle pour la promotion de l’Algérie en tant qu’importante destination d’investissement au niveau mondial et aura un rôle prospectif pour définir les domaines à fort potentiel en matière d’investissement», avait précisé le ministre l’Industrie, Ahmed Zeghdar, à l’approche de la création de ce mécanisme au service des grands investissements, dont les IDE.
En tous les cas, toutes les conditions semblent aujourd’hui réunies pour que l’année 2023 soit celle d’un renfort considérable des IDE en Algérie, dans plusieurs secteurs inscrits sur la liste des priorités dégagée par les pouvoirs publics.
A ce propos, Ahmed Zeghdar ne rate aucune occasion de s’exprimer pour afficher son optimisme, affirmant que l’Algérie est désormais «une destination prisée par de nombreux investisseurs» après l’arrivée de la nouvelle loi qui tend à promouvoir les investissements dans diverses filières industrielles. L’intérêt des investisseurs étrangers pour la destination Algérie est, en effet, devenu plus apparent ces derniers mois à travers les négociations entre les autorités du pays avec leurs homologues étrangers. Ces derniers ont, en effet, manifesté leur intérêt pour des projets en Algérie, après avoir été convaincus par le contenu de la nouvelle loi en termes d’IDE.
Cet intérêt a été encore évoqué par Abdelmadjid Tebboune la semaine dernière, lors de son entrevue avec des représentants des médias nationaux.
Affirmant que l’Algérie fournit toutes les garanties pour capter les IDE dans divers secteurs, le président de la République a ajouté que la prochaine période verra la concrétisation de nombreux projets d’investissement.
«Tout un chacun est convaincu aujourd’hui que l’investissement en Algérie est rentable et loin d’être une aventure. C’est un investissement sûr grâce notamment à la possibilité de transférer les bénéfices», a précisé le chef de l’Etat, faisant état d’un travail en cours avec les pays présents en Algérie, à l’instar du Qatar et de la Turquie, pour poursuivre et renforcer leurs investissements, rappelant qu’il a été convenu avec la Turquie de porter ses investissements à 10 milliards USD.
«La porte reste ouverte» à d’autres pays désirant investir en Algérie, notamment après la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement qui consacre le principe gagnant-gagnant et le bénéfice mutuel loin de toute idéologie», a-t-il ajouté.
Le président de la République a en outre souligné l’engouement des entreprises étrangères pour investir en Algérie après l’entrée en vigueur de cette loi, ajoutant que plusieurs entreprises américaines ont manifesté leur intérêt pour investir dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et d’autres secteurs.