Vendredi 6 novembre, les Nations unies ont célébré la Journée internationale pour la prévention et l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. A cette occasion, il a été indiqué sur le site officiel de l’organisation mondiale que si les pertes humaines et matérielles sont toujours comptabilisées en pareille situation, « l’environnement demeure souvent une victime silencieuse ». « Dans le seul but de prendre un avantage militaire, par exemple, il arrive que l’eau des puits soit polluée, que des récoltes soient brûlées, que des arbres soient abattus ou que des animaux soient tués », rappelle l’organisation mondiale.
Une évidence, donc, que le Programme des Nations unies pour l’environnement conforte avec une autre et par des chiffres selon lesquels « 40 % de tous les conflits internes » depuis une soixantaine d’années au moins « étaient liés à l’exploitation de ressources naturelles ». On détruit le milieu naturel pour le contrôle ou l’exploitation du bois pour la construction, le pétrole, le diamant ou tous les autres métaux précieux comme l’or, par exemple. Il ne peut y avoir de paix durable si les ressources naturelles et les écosystèmes dont dépendent les populations sont détruits, ajoute l’ONU. Dans son message, vendredi, le Secrétaire général des Nations unies a appelé les Etats à faire des efforts pour protéger la planète contre les effets dévastateurs de la guerre. Antonio Guterres a déclaré que si les perturbations climatiques et la dégradation de l’environnement ne sont pas la cause directe des conflits, elles peuvent en aggraver les risques. Selon lui, « l’environnement figure parmi les victimes de la guerre, par des actes délibérés de destruction ou des dommages collatéraux, ou parce que, pendant les conflits, les gouvernements « ne contrôlent pas et ne gèrent pas les ressources naturelles ». Il a ajouté que « si nous voulons atteindre les Objectifs de développement durable, nous devons agir avec audace et de toute urgence pour réduire les risques que la dégradation de l’environnement et le changement climatique font courir pendant les conflits et nous engager à protéger notre planète des effets dévastateurs de la guerre ». La Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé a été instituée le 5 novembre 2001 par l’Assemblée générale des Nations unies. En 2016, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté une résolution (Unep/EA.2/Res.15) dans laquelle elle reconnaît le rôle d’écosystèmes en bonne santé et d’une gestion durable des ressources dans la réduction des risques de conflit armé. Elle insistait -sans grand succès – sur la nécessité d’une plus grande sensibilisation de la communauté internationale au problème des dommages causés à l’environnement durant les conflits armés et rappelle la nécessité d’une protection adéquate de l’environnement contre les effets de tels conflits. n