L’hiver est toujours là et il fait le bonheur du monoxyde de carbone, depuis la fin de l’année passée et le mois de janvier de l’année en cours, voire ce mois de février, on compte malheureusement une centaine de morts répartis à travers le pays. Et cela, outre quelques sept cents familles qui furent incommodées par les inhalations de ce monstre abstrait, sauvées de justesse.
Au niveau du ministère du Commerce, il est relevé que les produits en vente non conformes avoisineraient des taux à donner le tournis, 85% en 2013, le dispositif de contrôle mis en place depuis cette année ne semble pas avoir été efficient. Il est donc impératif que les contrôles de conformité des appareils de chauffage doivent s’opérer sur la base d’un certain nombre de paramètres. Cela doit concerner l’étanchéité du circuit de gaz au niveau de l’appareil, les injecteurs, les organes de préréglage, le dispositif d’allumage et la régulation de la pression, entre autres… Un arrêté interministériel de 2016 stipule que l’appareil doit être conçu et fabriqué de manière à fonctionner en toute sécurité et ne représente aucun danger pour les personnes. Autrement dit, il doit résister aux conditions mécanique, chimique et thermique. Où en est-on depuis fin 2018 ? On compte plus d’une centaine de morts. Au niveau du Hamiz, principal lieu de vente de ces appareils, nous avons approché un certain nombre d’employés qui nous ont dit, discrètement, le contraire des commerçant-propriétaires des magasins de ventes. « Un certain nombre de chauffage sont carrément sans nom. Leur prix varie entre 12 000 et 35 000 dinars. » Il se trouve qu’au demeurant, « des clients non avertis ne font pas attention lors de leur achat, à « ces machines tueuses » fabriquées et sorties on ne sait d’où », nous confie un vendeur qui travaille depuis près de vingt années au Hamiz. Un autre vendeur qui nous pris pour des acheteurs éventuels nous recommanda un chauffage en « miniature », long de 60 cm et large de
15 cm et fonctionnant au gaz de ville communément appelé « pendentif », qu’il suffit d’accrocher au mur mais près d’une fenêtre qui doit rester ouverte (sic). Pour l’heure, des citoyens continuent de rendre l’âme du fait de l’inhalation du monoxyde de carbone. Il est vrai, cependant, que certains citoyens ne prennent pas les précautions nécessaires pour créer les conditions idoines d’aération. Faut-il sensibiliser beaucoup plus les utilisations et les initier davantage sur le danger ? Il est plus nécessaire. Il y va de la vie de nos concitoyens.<