Par Mohamed Touileb
On a souvent entendu que le sport et la politique ne doivent pas être associés. C’était avant que ceux qui dictent les règles du jeu ne soient fâchés. La Coupe du Monde à venir au Qatar nous l’a montré et démontré.
Il y a, bien évidemment, eu la sélection de Russie, qui devait disputer les barrages, contre laquelle on a prononcé l’exclusion. Et, dans l’ère moderne et au Mondial, c’était un précédent. La politique s’est mêlée à l’équation. Aussi, il y a eu ses discours incessants d’inclusion pour évoquer certaines personnes qui souffrent d’exclusion. Là on parle plus d’orientations et de pulsions que d’ethnie ou de religion. Le vivre-ensemble a muté au niveau de la définition.
Aussi, sous ce couvert de nécessité de se «mondialiser», les lobbies n’ont pas cessé d’insister sur le port du brassard arc-en-ciel qui réfère à la communauté LGBT. Sans oublier le fait de s’indigner du fait que le Qatar n’a pas autorisé la vente, à proximité des stades, des boissons alcoolisées. Aussi, il y a eu les rapports sur les conditions des travailleurs immigrés. En revanche, on admettra que, sur cet aspect, il y avait de quoi être préoccupé.
Mais gonfler les chiffres pour les personnes mortes lors des chantiers n’était pas franchement nécessaire. Tout au long des 12 dernières années durant lesquelles le Qatar se préparait pour ce rendez-vous, les responsables dans ce pays ont fait de la promotion de la culture et des valeurs locales des critères prioritaires. Les Qataris ont su garder le lien entre leurs origines et la modernité. Tout ceci, le monde entier aura l’occasion de le constater.
L’état gazier est au centre de toutes les attentions durant les quatre semaines à venir de compétition. Le Qatar ne représentera pas que lui-même puisqu’il sera la vitrine du monde arabe et celui musulman. C’est pour dire qu’il s’agit bien plus qu’une Coupe du Monde. Il s’agit de changer la vision du monde.