Le gouvernement multiplie les initiatives pour mieux gérer la crise sanitaire sur plusieurs fronts. C’est ainsi que le Premier ministre et le ministre de l’Industrie ont donné des instructions pour continuer «la production industrielle locale et nationale de toutes sortes, y compris l’agroalimentaire».
C’est du moins ce qu’a expliqué, hier, le Secrétaire général du ministère de l’Industrie Mohamed Bouchama, lors de son passage à la Chaîne I de la Radio nationale. «Même si le transport est difficile, des instructions ont été données aux patrons d’entreprise pour préserver l’activité industrielle et la continuité de la production», a-t-il soutenu. Il est tout autant question d’«une instruction du Premier ministre pour faciliter la circulation des marchandises au niveau des douanes», soutient Bouchama selon lequel «dès que les marchandises importées sont arrivées au niveau des douanes, elles peuvent entrer facilement sur le territoire national». Dans le même ordre d’idées, l’hôte de la radio soutient que le ministre des Finances a demandé aux banques de faciliter le payement des marchandises importées de manière à ce que le « marché local ne souffre d’aucun déficit». Evoquant les marchandises concernées par les facilitations douanières, Bouchama cite les produits de large consommation, «sucre, huile, blé, produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques». «Nous avons aussi décidé de faire entrer facilement tous les produits en rapport avec la lutte contre le coronavirus», a-t-il fait observer. De même qu’il est fait interdiction d’exportation de certains produits d’importance, à l’instar du paracétamol, des bavettes et de la vitamine C. «Il y a une grande tension sur les produits et le besoin exprimé par le marché local, c’est pour cela que nous avons décidé d’interdire certaines exportations», a-t-il argué. Evoquant le groupe industriel spécialisé dans l’agroalimentaire, Agrodiv, Bouchama soutient que ce dernier a été enjoint d’ouvrir plusieurs points de vente large des produits agroalimentaires. «Ce groupe a été enjoint de confectionner des sacs de semoule de 10 kg au lieu de 25 kg pour permettre un meilleur accès à nos concitoyens», a-t-il soutenu. Par ailleurs, l’invité de la radio a fait observer que les groupes industriels publics subissent un manque de liquidités important qui les handicape à poursuivre leurs activités correctement et cela à cause des créances non recouvertes dont ils souffrent. Mohamed Bouchama a annoncé à cet égard que des directives seront données très bientôt afin de résoudre ce problème et permettre aux entreprises de «mettre fin à ces problèmes financiers». Evoquant le cas de la SNVI, Bouchama soutient qu’elle a «des créances de l’ordre de 12 milliards DA». Plus généralement, Bouchama soutiendra que depuis son installation en tant que Secrétaire général, il a remarqué que «la plupart des groupes publics souffrent de manques de liquidités et n’arrivent pas à recouvrer leurs créances». « Il faut savoir que les créanciers sont en majorité issus du secteur public», a-t-il soutenu. «Etant donné que lors de leurs achats, ces entreprises doivent payer cash, la majorité d’entre elles n’arrivent pas à répondre à temps, ce qui constitue un grand handicap», a-t-il précisé. Avant d’indiquer : «J’ai demandé à plusieurs ministères de permettre à la SNVI de recouvrer ses créances.» Cependant, cette question «relève aussi des prérogatives du Conseil de participation de l’Etat qui est présidé par le Premier ministre qui étudiera ce dossier». <