Après avoir accusé à plusieurs reprises le géant technologique chinois Huawei de voler des secrets commerciaux américains et de soutenir les efforts d’espionnage de la Chine, les Etats-Unis ont décidé de limiter la capacité du groupe chinois à développer des semi-conducteurs à l’étranger en usant de la technologie américaine.
La décision, prise par le ministère américain du Commerce, vendredi dernier, consiste en des contrôles qui «cibleraient étroitement et stratégiquement l’acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américains».
Pour les Etats-Unis, Huawei est une menace pour «la sécurité nationale» du pays et «au service des autorités chinoises».
Ainsi, après avoir été relégué au second plan par la crise du coronavirus, le conflit commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales est reparti de plus belle, sur fond de détérioration de leurs relations en raison de la pandémie de la Covid-19 que le président américain Donald Trump impute la responsabilité à Pékin.
De leur côté, et en réponse aux mesures prises contre l’économie chinoise, les autorités chinoises n’ont pas baissé les bras, réaffirmant même qu’elles prendraient des mesures pour imposer leur technologie dans le monde et maintenir les entreprises chinoises debout. De même, elles ont appelé le département de Trump à «cesser immédiatement ses mauvaises actions», considérant ces restrictions comme une «menace sérieuse pour les chaînes d’approvisionnement mondiales». Cette riposte intervient au lendemain des déclarations émanant du ministère des Affaires étrangères chinoises, appelant «la partie américaine à cesser immédiatement sa répression déraisonnable à l’encontre de Huawei et des entreprises chinoises».
Les nouvelles restrictions couperont l’accès de Huawei à l’un de ses
principaux fournisseurs, le fabricant de puces taïwanais TSMC, qui fabrique également des puces pour Apple et d’autres entreprises technologiques. n