L’évolution de l’épidémie de coronavirus en Algérie n’appelle pas à une fermeture des écoles, a estimé le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignants du secteur ternaire (Cnapest), emboîtant ainsi le pas au premier responsable du secteur, lequel a affirmé dimanche que la situation n’exige pas la suspension des cours.
Contacté par nos soins, et évoquant les 20 cas atteints jusqu’à maintenant du coronavirus en Algérie, selon le dernier bilan officiel communiqué par le ministère de la Santé, le même responsable a soutenu que « la situation actuelle ne nécessite pas une fermeture des établissements scolaires à cause du virus ».
N’excluant pas un sentiment d’inquiétude que peut susciter auprès des parents d’élèves la propagation du virus, le syndicaliste souligne que cette appréhension ne va pas jusqu’à défendre l’idée de suspendre les cours et, par ricochet, faire avancer la date des vacances de printemps prévues à partir du 19 mars.
« Il est vrai que certains établissements scolaires ont commencé à concrétiser des campagnes de sensibilisation ainsi que des dispositions préventives. Mais il faut aussi éviter d’installer la peur dans les esprits des élèves », ajoute le même responsable. » Nous ne sommes pas dans une étape d’alerte. La nécessité réside maintenant dans la sensibilisation et les mesures de prévention au niveau des familles tout en évitant de répandre la peur et la panique chez les enfants », a recommandé le syndicaliste.
Messaoud Boudiba a également insisté sur l’impératif que les pouvoirs publics veillent sur la diffusion d’une « information fiable, juste et en temps réel » afin, expliquera-t-il, de « ne pas laisser la place à la « désinformation dont les conséquences risquent d’être lourdes y compris sur le déroulement des cours dans les établissements scolaires ». » En pareille circonstance, il est essentiel de mener une communication officielle à la mesure de la situation, car toute défaillance à ce niveau aura une forte implication négative sur la suite», a relevé M. Boudiba, lequel a estimé que « la guerre contre ce virus implique la participation de tout le monde ».
Il faut relever que les assurances du ministre de la Santé faisant part d’une situation qui ne nécessitait
pas une suspension des cours est à considérer comme une réponse aux multiples appels partagés notamment sur les réseaux sociaux recommandant d’avancer la date des vacances scolaires.
Mais vraisemblablement, c’est la parole du ministre de l’Education nationale qui est la plus attendue à ce propos afin de rassurer toute les acteurs de son secteur.<