Actuel troisième (5620 points) du classement ATP, derrière Medvedev (7875 points) et Zverev (6760 points), Rafael Nadal peut redevenir le patron de la hiérarchie du tennis mondial. La condition est qu’il remporte le Masters 1000 de Cincinnati (Miami/Etats-Unis). Ce scénario n’obsède pas pour autant l’Espagnol qui reste sur deux tournois de Grand Chelem remarquables qui ont permis son retour au premier plan.
Par Mohamed Touileb
En février dernier, le Majorquin n’imaginait probablement pas se retrouver proche de reconquérir le trône. «Numéro 1 mondial ? Cette époque est passée pour moi. Mes problèmes physiques m’ont privé de terminer certaines années comme numéro 1 mondial. J’étais prêt pour l’être mais le physique ne m’a pas permis de me battre pour cela. Mes objectifs sont ailleurs et cela serait une erreur de se battre pour cette place de numéro 1», avait-il concédé.
Retour quasi-inespéré
C’était avant qu’il ne remporte Roland Garros pour la 14e fois de sa carrière confirmant qu’il est le maître incontesté de la terre battue. Toutefois, «Rafa» avait probablement un infime espoir pour signer pareille rédemption. En effet, il avait ajouté «si les résultats me permettent de le faire, je serais incroyablement heureux, mais je ne vais pas faire mon calendrier pour gagner des points».
Vainqueur aux Internationaux de France et proche de disputer la finale de Wimbledon où il avait dû déclarer forfait pour la demie contre Nick Kyrgios, le «Taureau de Manacor» peut donc se hisser aux commandes du classement ATP au terme du challenge tennistique de l’Ohio. «Cela représente beaucoup pour moi, a déclaré Nadal en conférence de presse, dimanche, au sujet de cette opportunité. Je ne pensais pas que cela arriverait à nouveau», reconnait-il.
L’abdomen conditionne tout
Toutefois, le tennisman de 36 ans note que «l’essentiel est de rester en bonne santé et de participer aux tournois que je souhaite disputer. Je ne jouerai pas plus que ce que j’estime bien pour mon corps». Dans cette conquête, il y a les incertitudes physiques qui rongent celui qui a décroché 22 titres majeurs (record absolu) en carrière. Ainsi, Nadal nuance que «lorsque vous avez été absent un certain temps, vous ne pouvez pas vous attendre à jouer à un niveau incroyable dès le début. Puis tout peut se mettre en route. Lorsque vous gagnez un match, ou deux, les choses changent, vous commencez à vous sentir compétitif».
Si les Masters 1000 de Cincinnati sont importants, c’est l’US Open (29 août-11 septembre) qui reste l’objectif principal de Nadal qui veut s’offrir un 23e tournoi du Grand Chelem. D’ici là, il faudra que ses abdominaux tiennent bon. C’est un problème à ce niveau qui l’avait privé d’enchaîner avec une éventuelle consécration sur Gazon à Wimbledon. C’est aussi pour ce pépin qu’il avait renoncé aux Masters 1000 du Canada il y a quelques jours: «C’est une zone dangereuse, parce qu’elle est sollicitée à chaque service (…) J’espère pouvoir être prêt à entrer en action ici», a-t-il souhaité.