Les prix du pétrole étaient en baisse mardi en cours d’échanges européens, après une montée brusque vendredi et plus tempérée lundi, dans un climat toujours tendu au Moyen-Orient.
Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,49 dollars à Londres, en baisse de 0,61% par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril américain de WTI pour février perdait 0,52% à 62,94 dollars.
« Les investisseurs réévaluent (à la baisse) la possibilité d’une perturbation de l’approvisionnement au Moyen-Orient causé par l’affrontement entre les États-Unis et l’Iran », a estimé Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
Les prix de l’or noir ont connu une poussée de fièvre vendredi après la mort à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain, faisant craindre aux marchés une escalade dans la région et une perturbation de l’offre d’or noir dans le monde. Cette hausse s’est poursuivie lundi en début de séance, permettant aux deux cours de référence de toucher des plus hauts depuis septembre pour le Brent et avril pour le WTI, avant de ralentir pendant la journée. « De manière parfois absurde, les marchés peuvent être assez rapides pour (…) se remettre des spasmes géopolitiques, particulièrement au Moyen-Orient », a observé Neil Wilson, de Markets.com. « Les inquiétudes géopolitiques n’ont peut-être pas diminué mais la perspective d’une hausse des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole, ndlr) américains mercredi a pu provoquer certaines prises de bénéfices », a quant à lui souligné Tamas Varga, de PVM.
Le mercredi reste habituellement le jour de publication par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) des stocks de pétrole brut, attendus en baisse de
3 millions de barils pour la semaine achevée le
3 janvier, selon la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg. Ceux d’essence et de produits distillés sont quant à eux attendus en hausse, respectivement de 3,3 millions et 3,7 millions de barils.