L’ascension des prix du pétrole se poursuivait, hier, dans un marché évoluant dans un climat de forte tension provoquée par l’assassinat par les Etats-Unis du général iranien Qassem Soleimani.
Ainsi, après avoir effectué un bond de plus de 3% vendredi, l’or noir entamait, hier, une nouvelle semaine sur la même tendance lors des échanges européens, enregistrant encore de nouveaux gains.
Dans le cas du baril de Brent de la mer du Nord, ces gains atteignaient un taux de 1,15% par rapport à la clôture de vendredi sur l’Inter Continental Exchange, soit un prix de 69,39 dollars. A New York, le baril américain West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,92% à 63,62 dollars. Ces prix s’affichaient à l’approche de la mi-journée, alors qu’un peu plus tôt, vers 1H10 du matin, le Brent de la mer du Nord avait dépassé les 70 dollars, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis les attaques contre des installations saoudiennes mi-septembre. De son côté, le WTI a frôlé les 65 dollars le baril (64,72 dollars) à 3H40 GMT, soit un niveau record depuis 10 mois (avril).
Cette hausse peut paraître soudaine, mais elle est tout autant normale au vu de l’impact sur le marché pétrolier que peut avoir la situation au Moyen-Orient, région considérée comme principal fournisseur de Brut à l’ensemble des pays de la planète. Un impact qui s’est confirmé une nouvelle fois vendredi par la mort à Baghdad du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain, faisant craindre aux marchés une escalade dans la région et une perturbation de l’offre d’or noir dans le monde.
Dimanche, la tension montait encore d’un cran lorsque le président des Etats-Unis Donald Trump a menacé l’Iran de représailles majeures et l’Irak de sanctions après un vote du Parlement réclamant l’expulsion des troupes américaines de ce pays. De son côté, Téhéran a aussi annoncé dimanche qu’il ne se sentait plus tenu par aucune limite sur l’enrichissement d’uranium, semblant ainsi donner le coup de grâce à l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015.
Entre-temps, les roquettes continuaient à s’abattre près de l’ambassade américaine dans la Zone verte de Baghdad, sans faire de victimes, selon des témoins.
« Les tensions géopolitiques devraient rester élevées dans les prochains jours, soutenant les prix du pétrole et laissant sur la défensive » les autres marchés, a commenté Ray Attrill, analyste de la National Australia Bank.<