Issue de la recherche scientifique, Malika Bendouda, nommés dans le nouveau gouvernement pour reprendre la difficile et primordiale mission de ministre de la Culture, a pris officiellement, depuis hier midi, ses fonctions à la tête du secteur en remplacement de M. Hassane Rabehi.
La cérémonie de passation de consignes, organisée au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, en présence des cadres des différentes directions du ministère, mais aussi des directeurs des structures et agences sous sa tutelle, a été l’occasion de recueillir les premières déclarations de la nouvelle responsable. Malika Bendouda a notamment fait savoir à la presse qu’elle souhaitait redonner à la culture l’intégralité de sa signification, à la fois «intellectuelle, scientifique, morale, artistique… Loin de l’image superficielle que l’on peut avoir de la culture ou qu’on a voulu lui donner».
L’ex-ministre par intérim de la Culture, Hassan Rebahi, fera part de sa «pleine confiance» en les compétences de la nouvelle ministre de la Culture, assurant qu’elle «continuera le travail et les efforts fournis par l’ensemble des cadres et responsables du ministère malgré les difficultés qu’a connues le pays ces derniers mois». Le responsable a remercié les travailleurs du secteur «durant ces derniers mois où j’ai eu la responsabilité de la gestion du ministère de la Culture en qualité de ministre par intérim. Et dans ce sens, j’aimerais valoriser les efforts des travailleurs du secteur. J’espère avoir réussi la tâche que l’on m’a confiée». Il a par ailleurs présenté Malika Bendouda en insistant sur son parcours d’universitaire : «Elle est l’une des cadres de l’Etat, elle a toujours été en contact avec les cercles intellectuels et scientifiques, mais elle a, également, été, et est toujours, un lien entre l’Algérie et l’Unesco». La nouvelle ministre de la Culture précisera de plus mesurer l’importance du rôle qui est désormais le sien, affirmant «j’accepte cette nouvelle mission, que je considère comme une très grande responsabilité. J’espère, je souhaite être à la hauteur de la confiance que m’ont accordée le Premier ministre et le Président de la République». Elle annoncera qu’elle organisera «prochainement» une discussion où il sera question de débattre des détails de sa future politique. «Nous aurons prochainement une longue discussion sur l’avenir de la politique de l’Etat en ce qui concerne le secteur de la culture», considérant la Culture comme «un secteur vital aujourd’hui en crise». Quant à sa vision, elle apparaît lorsqu’elle déclare : «Je vois cette mission que l’on m’a confiée comme l’occasion de réconcilier les Algériens avec leur culture, leur identité, leur algérianité.» Les premiers mots de la ministre laissent apparaître également une volonté claire de «rupture» et de nouveau départ, parlant de donner «un nouveau souffle à la culture et une nouvelle signification» à ce mot. «Différente de la définition superficielle que l’on a pu lui donner en la limitant aux festivals…», a-t-elle ajouté.