Par Salim Benour
Vendredi 10 février 2021, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont demandé la levée de leur suspension de l’Union africaine (UA), déplorant les «sanctions imposées». En réponse à cette demande, le président de la Commission de l’UA a déclaré vendredi 17 février que «cette question n’a pas encore été discutée, il y aura une réunion du Conseil paix et sécurité qui va examiner ces requêtes, donc il n’y a pas encore de décision en ce sens».
Moussa Faki Mahamat n’a pas donné de détails sur cette réunion programmée. On ne sait pas si elle sera abordée aujourd’hui au dernier jour du sommet de l’UA, mais les chefs de la diplomatie des trois pays, Abdoulaye Diop (Mali), Olivia Rouamba (Burkina Faso) et Morissanda Kouyaté (Guinée) se sont rendus à Addis Abeba où ils ont rencontré leur homologue comorien Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays a pris la présidence tournante de l’Union africaine
La délégation conjointe des trois pays «poursuivra ses consultations» auprès du président comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, du président de la Commission de la Cédéao Omar Touray et d’un certain nombre de ministres des Affaires étrangères, ont indiqué les Affaires étrangères maliennes.
Les diplomaties du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée plaident ensemble activement à Addis Abeba pour la réintégration de leur pays dans les organes de l’Union africaine (UA). Les trois pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des militaires arrivés au pouvoir à la faveur de coups d’Etat depuis 2020 sont suspendus des organes de décision de l’Union ainsi que de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La visite des ministres des affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée participe de la démarche conjointe des trois pays «en vue de la levée de leur suspension des activités de la Cédéao et de l’Union africaine», selon des médias en ligne maliens.
Les trois ministres avaient annoncé leur intention de mutualiser leurs efforts pour obtenir cette levée lors d’une rencontre la semaine passée à Ouagadougou. A Addis Abeba, «ils ont soutenu que le maintien des suspensions constitue une entrave à la mobilisation des appuis régionaux et internationaux» aux processus dits de transition entre les coups d’Etat dont leurs pays ont été le théâtre et un retour des civils au pouvoir, disent les Affaires étrangères maliennes. Le ministre malien a été reçu séparément par la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde et a rencontré ses homologues rwandais et algérien Vincent Biruta et Ramtane Lamamra, ajoutent-elles. La délégation conjointe des trois pays «poursuivra ses consultations» auprès du président comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, du président de la Commission de la Cédéao Omar Touray et d’un certain nombre de ministres des Affaires étrangères dont celui d’Afrique du Sud.