Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin effectuera, à partir de vendredi prochain, un déplacement à Malte, en Tunisie et en Algérie, a-t-il indiqué, hier, à la chaîne de TV française BFM.
Il a fait cette annonce après avoir été interrogé sur l’attaque de la basilique dans la ville française de Nice, jeudi, faisant trois morts et dont l’auteur présumé est un Tunisien de 21 ans, arrivé peu avant en France. «Je pars en fin de semaine», a répondu M. Darmanin, précisant que ce déplacement servira à «discuter avec mes homologues du ministère de l’Intérieur et avec les services de renseignement, pour avoir davantage d’informations». Selon des informations rapportées par la presse française, il sera question de soumettre aux responsables algériens et tunisiens une liste de ressortissants que la France souhaite expulser vers ces pays.
«Nous avons expulsé 16 personnes confondues de radicalisations», depuis un mois, a révélée l’intervenant. Et d’informer que «le président de la République a eu ses homologues pour pouvoir nous mettre d’accord sur le renvoi d’un certain nombre de personnes qui ont la nationalité de ces pays et qui sont confondues de radicalisation dans notre pays». A ce propos, l’Elysée a annoncé dimanche soir qu’Emmanuel Macron avait demandé à Gérald Darmanin de se rendre en Tunisie. M. Darmanin a également évoqué un déplacement en Russie «dans les prochains jours» pour évoquer les mêmes questions. «J’ai demandé aux préfets de mettre l’intégralité des étrangers en situation irrégulière confondus de radicalisation dans les CRA», les centres de rétention administrative, a ajouté le locataire de Beauvau. Ils sont «une centaine», a-t-il précisé.