Par Sihem Bounabi
Le ministère de la Santé a publié hier un arrêté autorisant les pharmaciens d’officine de pratiquer les tests antigéniques et prêter main forte à la lutte contre la Covid 19. Le syndicat de la profession, le Snapo, salue la décision.
Le ministre de la Santé a officiellement autorisé les pharmaciens d’officine à effectuer les tests antigéniques de détection de la Covid par arrêté ministériel signé et diffusé dans la matinée d’hier. Suite à l’annonce de cette autorisation, Dr Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) déclare « saluer cette décision qui est dans l’intérêt de la santé publique afin de faciliter aux citoyens de se faire diagnostiquer par le biais de ce test antigénique rapide au niveau des officines pharmaceutiques », estimant que « cela ne peut avoir que des effets et des conséquences positifs ».
Ainsi selon Dr Messaoud Belambri grâce à cette autorisation, les citoyens auront un accès plus facile aux tests de diagnostic rapide de la Covid qui leur permettrait de prendre rapidement les précautions nécessaires pour éviter la contamination de leurs proches ou d’autres personnes suivant le milieu dans lequel ils évoluent ainsi que le respect strict des gestes barrières.
Le président du Snapo tient à souligner l’importance de cette décision qui entre dans le cadre de l’amélioration et de la mise en place de moyens efficaces de diagnostic et de lutte contre la pandémie. Dr Messaoud Belambri tient à préciser que «les pharmaciens algériens disposent des compétences et des qualifications ainsi que d’une formation nécessaire en matière de diagnostic biologique qui leur permet d’apporter leur contribution dans la lutte contre la pandémie du Covid ».
«Nous pensons que l’élargissement des tests de diagnostic aux officines va contribuer à une baisse des prix qui atteignent parfois jusqu’à 3 000 dinars », a-t-il indiqué.
Tout en mettant en exergue le fait que les pharmacies sont des espaces de santé de proximité, le président du Snapo confie que « pour nous, en tant que pharmaciens d’officine au même titre que notre participation à la vaccination, cela prouve encore une fois l’importance du pharmacien au sein du système de santé et de sa contribution pour lutter contre la pandémie par tous les moyens dont il dispose en tant que professionnel contre la propagation de cette pandémie au même titre que tous les pharmaciens à travers le monde ».
Pour rappel, cela fait de nombreux mois que le Snapo a demandé à travers des correspondances officielles d’être autorisés par le ministère de la Santé à effectuer les tests rapides antigéniques pour détecter le coronavirus. Au mois de juillet dernier, c’est le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, qui avait préconisé d’autoriser les pharmaciens d’officine à pratiquer les tests antigéniques de détection du coronavirus. Estimant que « la réalisation des tests antigéniques dans des pharmacies permettrait à la population de se tester dans les lieux les plus reculés du pays en évitant d’encombrer les hôpitaux ». Toutefois, Lotfi Bebahmed avait également déclaré que cette disposition devrait être appliquée dès que le ministère de la Santé autorisera les pharmaciens d’officine à pratiquer les tests antigéniques.
Par ailleurs, concernant la campagne de la vaccination au niveau des officines, le président du Snapo affirme qu’« il y a de plus en plus de personnes qui viennent pour se faire vacciner notamment pour la troisième dose. Je pense que les personnes ont pris conscience de l’importance de la vaccination d’autant qu’il a été prouvé que 19 cas de malades Covid sur 20 hospitalisés ou en réanimation ne sont pas vaccinés, d’où l’importance de se faire vacciner contre la
Covid ». n