PAR MILINA KOUACI
Alors que le ministère a entamé son projet de réforme et de modernisation des universités, en conformité avec les instructions du président de la République, plusieurs campus universitaires sont secoués par des actions de protestation.
Le malaise est dû aux «mauvaises conditions socio-pédagogiques et prestations des œuvres universitaires». Des sit-in de protestation ont été organisés à travers 25 établissements universitaires en réponse à l’appel de l’Union générale des étudiants libres (Ugel), qui menace de radicaliser ses actions.
Depuis quelques jours, des étudiants ont tenu, à travers 25 établissements universitaires, des sit-in de protestation pour dénoncer les conditions socio-pédagogiques. Aujourd’hui, les étudiants de la faculté de sciences islamiques de Batna organisent une action de protestation en signe de mécontentement à la réponse du ministre de l’Education nationale à une question écrite d’un député concernant l’attribution de l’enseignement de l’éducation islamique dans le cycle moyen à des enseignants spécialisés. Abdelhakim Belabed a indiqué, dans sa réponse, qu’il ne trouvait pas d’inconvénient à ce que la matière de l’éducation islamique soit confiée à un enseignant de langue arabe qui peut dispenser des cours de science islamique sans aucune difficulté. Son secteur recrute en fonction des besoins exprimés. Une réponse que les étudiants considèrent comme «une marginalisation et une exclusion» des diplômés de sciences islamiques.
Parmi les problèmes relevés dans d’autres universités, «la marginalisation des étudiants par l’administration», indique l’Ugel, qui dénonce l’exclusion du partenaire social qui veut être de la partie. L’organisation estudiantine reproche la fermeture des portes de dialogues, alors que le ministre du secteur a instruit, lors de la dernière conférence nationale des universités, de tenir des rencontres périodiques avec le partenaire social. L’Ugel, qui applaudit les instructions du Président liées à l’organisation des deux systèmes LMD et classique et à l’ouverture du secteur aux universités privées, suivant les standards internationaux, insiste sur «l’importance d’associer le partenaire social» à toute réforme qui touche le secteur. L’organisation estudiantine évoque également des préoccupations nationales de certaines spécialités, comme les filières de médecine, de l’informatique et des Ecoles normales supérieures. Concernant le volet social, il s’agit des défaillances enregistrées au niveau des cités universitaires, des conditions d’hébergement et de restauration et le transport entre le campus et les cités U.
L’Ugel n’écarte pas la possibilité d’aller vers une action de protestation nationale pour réclamer la satisfaction de ses revendications, exigeant ainsi du ministre du secteur Kamel Baddari d’intervenir pour prendre en charge leurs revendications. n