PAR INES DALI
La rapide propagation du variant Omicron de Covid-19 se confirme chaque jour un peu plus dans le monde. Elle est devenue une véritable menace pour les systèmes de santé. L’Algérie n’est pas en reste si ce variant venait à se répandre comme il s’est répandu à travers de nombreux pays. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il prolifère comme il l’a fait ailleurs, surtout qu’un premier cas s’est déjà faufilé à travers les frontières le 14 décembre dernier. Aucun pays ne peut prétendre en être à l’abri. Après les pays durement touchés de l’Afrique australe, ce sont d’autres, européens, qui font face à une montée du variant Omicron. Outre la capitale anglaise où un grand nombre de cas est recensé, c’est autour de la capitale française d’annoncer la même situation. A Paris, plus d’une contamination sur trois est liée à Omicron, a-t-on signalé hier. Au Danemark, ce variant est désormais majoritaire, rapportent les agences de presse.
Au-delà de la dangerosité qui reste encore à établir en attendant les conclusions des études en cours, c’est la rapide propagation d’Omicron qui reste préoccupante. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, dans ce sens, être «inquiète face à la rapidité avec laquelle le variant se répand et menace de submerger les systèmes de santé et, donc, de provoquer de nombreux décès». Cette inquiétude a gagné l’Algérie qui fait déjà face à un nombre de cas quotidiens en hausse. Les contaminations actuelles sont liées au variant Delta et la situation reste, pour l’heure, gérable. Mais ce qui préoccupe le plus, c’est l’inévitable arrivée d’Omicron qui se révèle être une menace sérieuse s’il se répandait à grande échelle dans le pays, du fait qu’il risque de porter un coup au système de santé. Le flux des malades serait incontrôlable et les hôpitaux débordés, outre l’épuisement du personnel de la santé. «Il existe maintenant des preuves cohérentes que l’Omicron se propage beaucoup plus rapidement que le variant Delta», a affirmé le directeur général de l’OMS, relevant que, «toutefois, il n’est pas sûr que ce variant soit moins agressif que les autres». La scientifique en chef de l’OMS, Soumya Swaminathan, a ajouté qu’il serait «imprudent» de conclure, sur la base des premiers éléments, qu’Omicron est un variant moins agressif que les précédents.
«Avec l’augmentation des chiffres, tous les systèmes de santé vont être mis à rude épreuve», a-t-elle avancé, lors d’une conférence de presse lundi. Dans ses pronostics pour le continent européen, l’OMS n’exclut pas que le taux d’infection par l’Omicron puisse dépasser 50% vers le 1er janvier 2022, alors que les vaccins actuels présenteraient une baisse d’efficacité, l’Omicron «réussissant à échapper à certaines réponses immunitaires».
Le variant Omicron est, par ailleurs, largement majoritaire aux Etats-Unis, de même qu’en Allemagne où le nouveau chancelier Olaf Scholz s’apprête à durcir les restrictions.
Omicron a représenté 73,2% des nouvelles infections au Covid-19 aux Etats-Unis lors de la semaine qui s’est achevée le 18 décembre, selon des données des autorités sanitaires américaines lundi soir. La semaine précédente, le chiffre n’était que de 12,6%. La proportion d’Omicron tourne autour de 95% des cas dans un groupe d’Etats du nord-ouest et du sud-est du pays, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) aux Etats-Unis, le pays le plus endeuillé du monde en valeur absolue, avec plus de 807.000 morts.
Découvert en Afrique du Sud et au Botswana en novembre, le variant Omicron s’est très vite propagé à travers la planète. Il est, désormais, présent aujourd’hui dans plus de 50 pays à travers les cinq continents. <