Durant la dizaine oranaise aux Jeux Méditerranéens 2022, la présence du public pour les différentes épreuves était remarquable. Tous les lieux de compétitions, même quand les éléments de l’équipe nationale n’étaient pas concernés, ont enregistré un engouement peu habituel pour ces jeux. Cette 19e édition abritée par l’Algérie a marqué les esprits en termes d’intérêt et d’ambiance.
Que ce soit les officiels ou les sportifs, ils étaient tous impressionnés par l’omniprésence des Dz dans les différentes travées des salles, des stades et de la piscine qui ont accueilli les différentes épreuves des Méditerranéades.
Si l’on se réfère aux précédentes séquences des joutes, on peut clairement affirmer que jamais une édition n’avait drainé autant la foule. Cet intérêt trouve explication dans la curiosité des Algériens qui attendent depuis longtemps pour abriter un évènement d’envergure qui rassemble les différents pays.

Ambiance mitigée entre hostilités et fraternité

Par ailleurs, on a ressenti une forme d’hospitalité pour les étrangers venus disputer ces JM. Certains étaient mieux «traités» que d’autres. Et c’’est l’histoire qui a dicté l’ambiance. On a pu remarquer que certains hymnes ont été sifflés copieusement. Inévitablement, c’est la France qui a eu sa part d’hostilités compte tenu du passif colonial avec l’Algérie.
Le Maroc n’a pas pu échapper à la conspuation par moments même si les athlètes marocains ont été encouragés… quand ils affrontaient la France ou un autre pays hors Afrique du Nord. Quand il y avait le drapeau de l’Algérie en jeu, tout semblait permis aux yeux de nos supporters pour déstabiliser l’adversaire. D’ailleurs, lors de l’explication entre les U18 de Algériens et Français, les officiels de la France, présents en tribune d’honneur, n’ont pas hésité à la quitter en guise de protestation.
Ce comportement a été évoqué hier en conférence de presse par Davide Tizzano. Le président du Comité international des Jeux Méditerranéens (CIJM) a dit «qu’en tant que sportif j’ai un avis sur ça. Mais en tant que politique, j’ai une autre perception. Néanmoins, je pense qu’après 60 ans, on peut dépasser certaines choses». Comprenez donc que l’Italien aurait préféré une ambiance beaucoup plus «feutrée». Globalement, c’est l’affluence qui comptait. Et le CIJM ne peut pas nier le fait que celle que son évènement a connue en Algérie, sera difficile à trouver ailleurs.