La double confrontation entre l’Algérie et le Zimbabwe est programmée pour les 12 et 16 du mois en cours. Mais le duel a déjà commencé. En effet, après s’être plaint des difficultés qu’ils rencontrent pour rallier l’Algérie en prévision de la première manche prévue dans une semaine, les Zimbabwéens ont jugé la proposition, faite par la Fédération algérienne de football (FAF) contre la prise en charge de déplacement, de disputer les deux rencontres en Algérie comme une preuve que le camp Dz a peur. Pourtant, ce n’était qu’une « stratégie » de bonne guerre pour éviter le périple aux « Fennecs » et éviter un éventuel forfait des Warriors. Entre l’instance zimbabwéenne (ZIFA) et la FAF, c’est déjà tendu.

« Les Algériens nous ont proposé de faire jouer les deux matchs sur leur sol, avec en contrepartie ils payeront notre hébergement. Mais nous avons refusé cette offre », a révélé le patron de la ZIFA, Felton Kamambo, au quotidien The Herald. En outre, il a indiqué que « nous ne pouvons pas vendre notre âme. Regardez, le pays est actuellement d’humeur festive après la levée de l’interdiction du stade national des sports.» A vrai dire, la FAF n’aurait pas soumis cette proposition aux Zimbabwéens si le vice-président de la ZIFA n’avait pas fait part des doutes qui entouraient le déplacement des « Warriors » en Algérie pour disputer le duel de la 3e journée qui se tiendra dans une semaine au Stade 5 juillet 1962 (Alger). Le 29 octobre écoulé, Philemon Machana, vice-président par intérim de ladite instance, avait parlé d’une situation « très difficile » entourant la venue des poulains de Zdravko Logarusić sur notre terre étant donné qu’« il n’y a pas de vols vers l’Algérie ».

« Ils ont un peu peur »
Le représentant de la ZIFA avait même parlé de l’option « d’affréter un avion, mais là encore, c’est une route coûteuse car le devis le moins cher pour un avion de 40 places est de 152.000 dollars (…)Nous explorons donc les options d’un avion plus grand car il y a environ 20 étudiants qui sont actuellement en Algérie et qui veulent rentrer chez eux.» A partir de ce moment, Kheireddine Zetchi, boss de la structure footballistique nationale, a proposé son « aide » à ses homologues du Zimbabwe qui y ont vu une forme d’opportunisme si l’on se réfère à la réaction (à forte dose de suspicion) de Kamambo. Ce dernier laisse croire que la FAF s’est montrée quelque peu calculatrice : « l’Algérie est nettement plus forte que nous. Mais le fait que la FAF nous propose de jouer les deux matchs là-bas veut, peut-être, dire qu’ils ont un peu peur.»

La ZIFA aussi voulait jouer 2 fois à Harare
La déstabilisation médiatique est là. Footballistiquement et sur le papier, que ce soit ici ou ailleurs, le Zimbabwe n’a pas de fortes chances de battre les champions d’Afrique invaincus depuis 20 matchs. D’ailleurs, si la FAF a proposé à la ZIFA de payer les frais relatifs au déplacement de la délégation des « Warriors » et d’autres frais connexes, l’organe chargé de gérer la balle ronde au Zimbabwe comptait, lui aussi, mettre à profit la décision prise par la Confédération africaine (CAF) de lever temporairement l’interdiction de jouer à la maison en raison de la dégradation des stades au Zimbabwe. « Nous leur avons proposé que les deux matchs soient joués au stade national des sports de Harare, et nous prendrions en charge leurs frais d’hébergement, mais ils ont également refusé », a ajouté le décideur principal à la ZIFA. C’est pour dire que chacun veut jouer dans les conditions qui l’arrangent. Cela fait partie de la stratégie. En tout cas, après deux journées dans les éliminatoires de la CAN-2021, les « Fennecs » sont en tête avec 6 unités au compteur contre 4 pour leur prochain adversaire (2e) alors que le Botswana est 3e. Quant à la Zambie, elle ferme le quartet « H » avec un compteur vide.n