D’abord ultra-réaliste pour mener de deux buts face à l’Inter, le Real a franchement paniqué au moment où les hommes d’Antonio Conte ont égalisé en seconde période. Alors, le but de Rodrygo en fin de match ressemble à une libération pour Sergio Ramos et les siens.
Alors, content ou soulagé ? « Content, content, très content », a souri Zinédine Zidane mardi après la victoire des siens face à l’Inter (3-2). Au fond de lui, Zizou sait qu’il manie la langue de bois car le but tardif de Rodrygo ressemble bel et bien à une libération pour les siens. « C’était un match de Ligue des champions, un match très équilibré et, au final, ce sont trois points importantissimes pour nous à la maison, il fallait en prendre et on l’a fait avec caractère », a continué Zidane, lucide sur les carences des siens.
Son capitaine Ramos ne disait pas le contraire. C’est lui qui a marqué son 100e avec le Real, pensait-on alors, les siens à l’abri. C’est aussi lui qui a vécu de près les deux buts milanais changeant le ton du match du tout au tout. Alors, forcément, lui aussi était aux anges : « C’est un bon résultat, trois points dans un groupe qui était devenu compliqué, a expliqué le défenseur-buteur. Quand vous gagnez, vous récupérez plus facilement émotionnellement parlant et vous évitez ces doutes qui génèrent des mauvais résultats. Il fallait s’en sortir, c’était une finale, un match à la vie à la mort. Quand tu vois qu’il égalise, il faut la jouer, relever la tête et repartir. On a misé une carte et c’est passé ».

« TERMINER PREMIER DU GROUPE »
Alors, une victoire et le ciel redevient bleu au-dessus des têtes madrilènes ? C’est un peu plus compliqué que ça tant ce groupe B semble destiné à se jouer à 4. Malgré sa victoire, le Real n’est que troisième du groupe, derrière un Borussia Mönchengladbach intenable et un Shakhtar Donetsk capable de tout. Sans compter cet Inter à deux points qui n’a pas encore dit son dernier mot.
« C’est un groupe compliqué, c’est une finale de gagnée mais il nous en reste trois de plus, on fera le maximum pour terminer premier du groupe », a complété Lucas Vasquez, latéral droit d’un soir. Pour cela, il faudra compter sur des jeunes sortis du banc qui ont changé le court du match. Mais aussi sur une grinta qui semble convenir à ces Madrilènes. C’est souvent dos au mur qu’on reconnaît les grandes équipes. n