Quoi de mieux pour raffermir la coopération algéro-italienne que de renforcer les quantités de gaz qui transitent par le gazoduc Enrico Mattei, ce politicien de la démocratie qui n’a pas ménagé ses efforts pour l’indépendance de l’Algérie, une icône-symbole de l’amitié pérenne entre l’Italie et l’Algérie.
Le président du conseil italien Mario Draghi et le président Tebboune se sont attelés ces derniers jours à entériner les liens particuliers entre les deux pays, et ce n’est pas de la démagogie. Car depuis toujours, Italie et Algérie ont convenu d’un tissage de liens qui n’a jamais connu d’effilochage.
La signature de plusieurs protocoles d’accord hier entre les deux pays n’est en fait qu’une continuation des rapports économiques et politiques entre Italiens et Algériens qui n’ont pratiquement jamais été accompagné de stratus, contrairement à ceux avec la France et l’Espagne récemment.
La cérémonie qui s’est étalée au siège de la Présidence de la République, a été l’occasion pour le président Tebboune et le président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, de parapher le communiqué final récompensant les travaux du 4e sommet inter-gouvernemental algéro-italien dont les premiers jalons ont été plantés lors de la visite d’Etat en Italie par le locataire d’El Mouradia.
L’Algérie sera donc, et officiellement, l’un des fournisseurs de l’Europe, à travers le gazoduc Enrico Mattei, mais pas que, en énergies électrique, solaire et conventionnelle
Isolée par ses partenaires européens lors de la crise du covid-19, l’Italie a trouvé une main secourable du côté d’Alger, de même que pour la crise qui caractérise les énergies fossiles depuis la guerre en Ukraine, l’Algérie ne s’est pas détournée de l’assistance de Rome.
Les 4 milliards de dollars conclus hier, synonyme de livraisons de gaz pour la Botte, sont aujourd’hui le gage d’une coopération intense entre les deux pays que bien d’autres voudraient altérer. C’est aussi et surtout une alliance de poids dans un contexte politique et économique général caractérisé par un rebattement de cartes, une refonte géostratégique et une annonce d’un autre ordre mondial multipolaire.
La représentation des deux délégations par la crème des politiques des deux pays est aussi là pour prouver que les deux visites de Mario Draghi en Algérie en un temps très court n’est pas que le fruit du hasard, mais de l’application d’un calendrier très strict où le win-win n’est pas un vain mot.